You ain't the first son of a bitch to wake up out of their dream
Ce film avait tout pour me plaire à la base.
Déjà j'aime bien Carpenter, dont je découvre l'oeuvre au compte goutte au fil des années avec plaisir et surprise, puisque je suis passé de l'horreur sympatoche de ma jeunesse à des films super comme The Thing ou même Jack Burton (que je suis heureux d'avoir découvert assez tard, ce qui m'a permis de mieux cerner son réel potentiel).
Mais c'est pas ça qui m'a fait avoir le déclic.
Ensuite c'est plaisant à regarder. Les acteurs sont pas mauvais même s'ils ne sont pas géniaux, la partie SF est dosée à la perfection, les répliques potentiellement cultes fusent (tellement que mon premier grand héros vidéoludique ne peut s'empêcher de les reprendre à son compte) et on a droit à quelques moments épiques comme cette très longue baston, ce doigt d'honneur en gros plan ou encore ce plan final osé.
Mais c'est pas ça non plus qui l'a rendu si bon à mes yeux.
Surtout le thème évoqué (et très bien maitrisé) m'est très cher: les méfaits d'une société de consommation effrénée, dirigée par le Dieu Dollar, détruite par la misère et les changements climatiques, et dans laquelle les mots d'ordre martelés par une élite via les médias et la publicité tendent à endormir une population qui a toute les raisons de se révolter pour peu qu'elle ouvre les yeux. Un message destiné à l'Amérique reaganienne et ô combien encore d'actualité.
Mais encore une fois ce n'est pas non plus ce qui lui a fait avoir tout mon respect.
Non, là où j'ai su que je ne pouvais qu'aimer ce film d'un amour fou, c'est ce petit détail qui fait tout: quand j'ai vu un méchant soldat utiliser le détecteur de fantômes de Egon Spengler.
Là mon coeur de Ghostbuster a chaviré, mon enfant intérieur s'est joint à l'adulte cinéphile et engagé dans l'admiration de ce film qui a rejoint ma liste des films cultes qui devraient changer le Monde.
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