C'est beau, c'est joli, l'IMAX claque bien la rétine.

Le début du film ressemble à une critique à peine voilée de l'Humanité en 2024 : Facebook n'existe plus, on se contente de bouffer du Géant Vert OGM et de la poussière. Mais c'est notre faute car on a poussé la planète à bout et elle nous rejette désormais. La vilaine.

Alors tel un virus, l'Humanité va dans l'espace pour aller ~polluer~coloniser d'autres planètes. Mais au final, même s'il faut sauver l'Humanité/le Monde/le drapeau étoilé/McDonald's, on fait que des choix persos parce qu'on a peur de mourrir, et de mourrir tout seul sur un glaçon perdu dans l'espace. Faut dire que YouPorn est blacklisté par le trou noir.

Bon mis à part ça, on sent que le scénario détient des pépites qui nécessitent de visionner le film 40 fois pour commencer à le comprendre. Mais ça reste "plat" : tous les concepts sont énoncés à voix haute, c'est très téléphoné mais très impressionnant pour autant.

Au final, tous ceux qui chantent les louanges d'un nouveau "2001" n'ont soit jamais vu 2001, soit ils ont vu Interstellar après un cocktail de MDMA et d'amphétamines. Ouay y'a de l'espace, ouay y'a des gens perdus tout seul avec
Et si on peut parler de clins d'œils, on est loin d'une densité métaphorique de 2001.

Interstellar rappelle juste qu'on va tous crever un jour, plus tôt que plus tard vu comme on est parti … et qu'à moins d'un miracle nos gosses n'auront peut-être même pas la change de bouffer des Miel Pops au p'tit déj. Et ça c'est de la bonne propagande devant un public de manger de pop corn.
thom4
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le 15 nov. 2014

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