Les ficelles manquent,...
J'aime le changement de regard que propose le cinéma d'horreur.
Lorsque, guidés par notre pensée nouvellement sensible au hors champ, nos yeux farfouillent l'écran à la recherche du machin qui va coller la frousse : c’est en effet la grande particularité du genre que de contraindre le spectateur à ne pas suivre la focalisation proposée par la caméra et à explorer le plan entier.
Une sorte de "Où est Charlie ?",...
Avec de surcroit cette gratification, si le truc flippant a été décelé par nos hypothèses, de déjouer la frayeur : joute entre le spectateur et le cinéaste qui se doit d’être astucieux.
On s'aperçoit toutefois à force de se frotter au genre que les feintes sont limitées et que certains « screamers » sont par trop éculés,…
Ce deuxième chapitre d’Insidious illustre bien la limite du genre, le film peine à trouver un second souffle mais respecte néanmoins le cahier des charges : c’est un honnête film d’horreur, joyeusement mâtiné de fantastique, qui se classe dans la moyenne supérieure de la production actuelle en la matière.
On n'y cherchera donc guère que des frissons ou quelques fous rires quand ça rate ou quand ça devient "trop gros" - par exemple quand un fantôme hystérique fiche une claque à un vivant; ceci dit la castagne du premier opus était déjà truculente!