Ici, les frangins s'intéressent à une période bien spécifique de la musique populaire américaine : la période folk, pré-Dylan, alors que c'était encore très proche des musiques traditionnelles . La reconstitution est parfaite (pas seulement de ce point de vue, d'ailleurs).
Par ailleurs, c'est une histoire un peu mélancolique, celle d'un parfait loser, qui ne manque pas de talent, mais qui loupe toutes les occasions de réussite qui s'offrent à lui : il a cédé les droits d'une chanson sur le point de devenir un tube, et c'est parce qu'il a besoin d'argent (il a décidé de réembarquer en tant que marin, sa carrière musicale étant en panne) qu'il accepte une première partie : celle d'un Dylan en route vers le succès (le chanteur n'est pas nommé, mais est facilement identifiable).
Dans les séquences musicales,les groupes sont fictifs, mais s'inspirent directement, pour certains, de groupes réels, en particulier le trio vocal (Peter, Paul and Mary) et le quartet irlandais (The Clancy Brothers). Comme je l'ai dit plus haut, ces artistes restaient encore très proches des styles traditionnels, interprétant beaucoup d'airs traditionnels dans des versions qui l'étaient tout autant.
Pour en revenir au film, on peut noter une séquence contenant une dose d'étrangeté très"coenienne", celle du voyage à Chicago.
Très belle interprétation. Oscar Isaac interprète lui-même les chansons de son personnage. Et mention spéciale au chat, vraiment très bien...

constancepillerault
8

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films dont on ne peut pas dire qu'il n'y a pas un chat dedans...

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le 26 janv. 2020

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