Et voilà encore un film qu'il semble de bon ton de dénigrer.
Pourtant, Steven Spielberg, George Lucas et les scénaristes David Koepp et Jeff Nathanson ont su avec beaucoup d'inventivité honorer le personnage mythique d'Indiana Jones, déjà fort de trois superbes précédents opus cinématographiques.
Dans ce quatrième épisode on retrouve tout ce qui fait le charme des aventures de l'archéologue: du suspense, de l'action débridée , des rebondissements incessants , et de nombreux personnages intéressants. On appréciera aussi le contexte de la Guerre froide imbriquée avec une histoire flirtant avec le fantastique.
Ce croisement entre la réalité historique et le surnaturel à toujours été représentatif de la saga, et il est difficile de comprendre pourquoi il a tant fait bondir certains fans. Qui plus est, le film fait penser, par instants, à certains albums de Tintin signés Hergé. Cela n'est pas la moindre des références.
L'exemple le plus flagrant est la brève confrontation d'Indy avec les êtres interdimensionnels et leur soucoupe. Elle peut rappeler celle de Tintin avec les extraterrestres dans "Vol 714 pour Sydney". Dans les deux cas, le mystère de leur origine n'est pas résolu, et toutes les hypothèses sont possibles.
Mais ce qui est sans doute le plus touchant dans ce film, c'est la question du temps qui passe, qui est traitée avec profondeur, autour du protagoniste principal. Harisson Ford incarne une fois de plus le héros avec élégance et humour; mais il parvient également à nous transmettre beaucoup d'émotions autour de l'âge avancé de son personnage.
Ainsi,la séquence intimiste entre le doyen Stanforth et Indiana, dans le bureau de ce dernier, est particulièrement réussie.
Avec la contribution d'un superbe casting, et une splendide bande originale de John Williams, Steven Spielberg nous offre, une fois encore, un très grand spectacle.