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Veuve contre tous
Premier film jordanien à être sélectionné au Festival de Cannes, Inchallah un fils s'inscrit dans la lignée des films moyen-orientaux qui tracent un portrait de femme en lutte pour son honneur, sa...
le 6 juil. 2023
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No country for women
On est pas obligé de l’appeler Jordan, mais il vaut mieux avoir un fils lorsqu’on habite en Jordanie. Lorsque son mari meurt soudainement, Nawal et sa fille découvrent la perversité du système juridique jordanien : en l’absence d’un héritier mâle, tous les biens de l’épouse reviennent à l’homme le plus proche. Malgré les obstacles, l’infirmière devenue mère célibataire va tout faire pour empêcher son beau-frère de la mettre à la rue. En suivant le quotidien épuisant de Nawal pour obtenir justice, le film de Amjad Al Rasheed dessine un portrait au vitriol de la violence patriarcale en Jordanie et des normes kafkaïennes auxquelles doivent se plier les femmes. Sans jamais être moralisateur ou vindicatif, le cinéaste souligne tant le poids des institutions politiques et religieuses sur le corps des femmes que la violence quotidienne exercée par les hommes jordaniens. Avec une mise en scène quasi-documentaire, le cinéaste parvient aussi à montrer la dimension transclasse de ces violences contre les femmes, obligées de dépendre d’un homme quel que soit leur niveau de vie. Et puis personne n’a envie de dépendre de Jordan.
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le 19 mars 2024
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