Madame Chan et Monsieur Chow, développent une relation des plus inhabituelles lorsqu’ils découvrent que leurs époux respectifs entretiennent une relation adultère. Ils cherchent alors à découvrir comment tout cela a bien pu se produire et se demandent comment y faire face. Une histoire toute simple servie par une mise en scène d’une sophistication inouïe. Tout est élégance, délicatesse, mélancolie et raffinement.
Wong Kar Waï offre ici le plus bel exemple de ce qu’est son cinéma, Un cinéma des sensations, qui cherche à faire ressentir plutôt qu’à raconter : Cet état d’hébétude cotonneuse et bêtifiante du sentiment amoureux, le désir, la frustration, l’embarras de la raison dépassée par le sentiment, mais aussi les odeurs, les sensations tactiles, tout est retranscrit… On sent presque le goût des nouilles pendant les scènes de dîner !

Et surtout, pendant une heure et trente huit minutes Maggie Cheung est incontestablement la plus belle femme du monde, et cette romance étouffée la plus belle idylle qui soit imaginable. Les amours impossibles sont toujours les plus belles.
AirHell

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