Monsieur le Diable erre dans les marécages venitiens...

Carlo a des circonstances atténuantes, Emilio Vestri Musy, jeune adolescent attardé et monstrueux issu d'une famille noble vénitienne, aurait tué sa petite soeur par jalousie et serait responsable des sortilèges ayant envoyé ad patres l'ami de Carlo, Paolino. Le corps de la petite fille a disparu. Le fonctionnaire recueille de nombreux témoignages de religieuses et écoute beaucoup Carlo qui finit par le convaincre de sa bonne foi. Clara, la mère d'Emilio nie tout en bloc, rappelant que sa petite fille est décédée de mort naturelle et qu'Emilio est devenu lent et effrayant suite à des électrochocs destinés à soigner son épilepsie, ce qui n'en fait nullement un assassin. En dépit des explications fournies, Momenté choisit la thèse irrationnelle, convaincu du récit de Carlo qui lui déclare même qu'Emilio serait le fruit d'une union contre nature entre la mère d'Emilio et un verrat, cochon mâle dominant reproducteur. Alors que ses supérieurs lui ont demandé d'interrompre son enquête, il décide de la poursuivre envers et contre tous. Il est destinataire d'un petit paquet contenant les crocs de cochon d'Emilio, extraits post mortem, preuve de l'union contre nature de sa mère avec un animal impur.

Il finit par rencontrer l'homme qui pourrait faire la lumière sur cette histoire sombre et compliquée, le sacristain Gino qui avait disparu. Ce dernier lui donne accès à la crypte de l'église. Descendu dans la crypte, le fonctionnaire découvre le corps de la petite fille morte mais dépourvue de blessures alors qu'elle devrait porter la marque des crocs de son frère à la gorge. Carlo apparait dans l'embrasure de l'ouverture de la crypte alors que Gino la referme, emmurant pour toujours Momenté dans la crypte, qui connait la même fin tragique que Stefano, le personnage principal de La maison aux fenêtres qui rient. La fin du film révèle que l'origine du mal provient bien d'un adulte, Gino le sacristain, qui a corrompu Carlo lors de séances de Catéchisme et "fait porter le chapeau" à Emilio que tout accusait.