Le récit d'Il figlio, Manuel, est très linéaire et exclusivement centré sur ce personnage de 18 ans qui vient de sortir d'un centre éducatif et dont l'objectif premier est de parvenir à faire libérer sa mère de prison. Un garçon à peine délivré de sa propre prison et qui doit montrer aux autorités son sens des responsabilités, de façon à prendre soin de sa propre mère. Cette inversion du pouvoir et la question de savoir si Manuel sera capable d'être à la hauteur forment l'intérêt principal de ce premier film de Dario Albertini, photographe et, depuis quelques années, documentariste. Si le film cite Truffaut, c'est cependant du côté des Dardenne, voire de Loach, qu'il tend avec un souci de réalisme qui n'est jamais pris en défaut. Ceci posé, Il figlio, Manuel, peu enclin au pathos, c'est bien, manque de rythme et n'accorde pas assez de place aux rencontres que fait son héros. En résulte une certaine uniformité dans son ton et dans ses anecdotiques péripéties, malgré l'excellence de son jeune interprète, Andrea Lattanzi, principale raison pour accorder un peu d'importance au film.

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le 11 mars 2018

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