Un ersatz d’E.T., mièvre et gentillet, nunuche et qui ne vole pas haut.

Dans la mouvance des films d’extra-terrestre familiaux des années 80, après le chef d’œuvre de Spielberg E.T., l'extra-terrestre (1982), on a vu passer bon nombre de productions toutes plus ou moins fauchées et pas nécessairement réussies, telles que Badi aka "Turkish E.T." (1983), l’abjecte parodie Lui et l'autre (1983), l’alien homosexuel Homoti (1987), le consumériste Mac et moi (1988) ou encore l’immonde version sud-africaine Nukie et Miko (1987).


Hyper Sapien - Les Visiteurs de l'Espace (1986) fait clairement partie de ces films-là, une petite production Sci-Fi à destination de la famille, c’est mièvre et gentillet tout plein, c’est nunuche et ça ne vole pas haut.


Le film narre l’histoire de deux adolescentes extra-terrestres qui arrivent sur Terre, dans le seul et unique but de prouver à leurs semblables, que nous Terriens, sommes prêts à les accueillir et que nous ne sommes pas si différents que l’on voudrait bien nous le faire croire. C’est ainsi que Robyn & Tavy débarquent au fin fond du Wyoming, accompagné de leur animal de compagnie (ou de leur ange gardien, on ne comprend pas réellement ce que c’est, ni ce qu’il est censé représenter). Elles débarquent et dans la seconde qui suit, font la rencontre de Dirty, un jeune homme au volant de sa moto. Ce dernier ne semble absolument pas surpris ou choqué d’être en présence d’aliens, encore moins lorsqu’il fait la connaissance de Kirbi (leur animal de compagnie), une espèce de monstre poilu particulièrement dégueulasse. Imaginez un sharpey pourvu de trois yeux & trois jambes, tirant des lasers avec ses yeux ! Tellement pas surpris qu’il s’empresse de les présenter à ses grands-parents (que ces derniers accueillent à bras grands ouverts comme si ce genre de rencontre du 3ème type avait lieu chaque semaine). Le film démarre très vite et ne s’embarrasse pas d’une quelconque logique ou intrigue savamment travaillée, après tout, on est clairement sur un film à destination des moins de 10ans.


Cependant, il est amusant de constater à quel point l’Amérique est le centre du monde (vu de l’espace). Puisqu’ici, l’une des gamines extra-terrestres est obnubilée par les merveilles dont regorge Oncle Sam « on est venues voir les pizzerias, Dallas, MTV et tout le reste », sans oublier son obsession pour Ronald McDonald.


Au final, il en résulte une production super cheap, à destination des enfants, qui devraient s’amuser (ou prendre peur) en découvrant Kirbi dans différentes situations plus ou moins loufoques (en train de jouer au billard, siphonner de l’essence ou en train de nourrir les poules). Le budget ayant été exclusivement mis à profit pour créer la marionnette et les 2 ou 3 SFX, pour le reste, il ne faudra pas s’attendre à des miracles, comme en atteste cet improbable détonateur (en réalité, ils ont simplement réutilisé une pauvre calculatrice scolaire).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


Film vu dans le cadre d’une thématique « Invasion extra-terrestre »

Créée

le 5 déc. 2020

Critique lue 220 fois

2 j'aime

RENGER

Écrit par

Critique lue 220 fois

2

Du même critique

Mad God
RENGER
8

30ans de tournage devant lesquels on hallucine bouche-bée devant le résultat.

Second long métrage pour le magicien des effets-spéciaux, après avoir apposé sa patte et sa légende sur bon nombre de films culte ou qui ont marqués toute une génération (La guerre des étoiles -...

le 21 juin 2022

35 j'aime

Monty Python - Sacré Graal !
RENGER
2

Armez vous de patience, c'est ce que vous avez de mieux à faire.

Premier long-métrage pour l'équipe des Monty Python où ils réalisent avec Monty Python, sacré Graal (1975) une comédie lourde, exaspérante et extrêmement vide. Certains gags sont beaucoup trop...

le 5 mai 2011

27 j'aime

17

Ready Player One
RENGER
2

Grosse désillusion, de la SF chiante à mourir

Une belle grosse désillusion le dernier Spielberg. Moi qui l'attendais avec une certaine impatience. Son grand retour à la SF, à grands renforts de coups marketings, je suis tombé dans le panneau et...

le 20 mars 2018

21 j'aime

24