Des fantasmes sado-maso sur fond de nazisme. Un navet sans budget et qui frise l’amateurisme.

L’Italie est envahie par l’Allemagne nazi. Tandis que les partisans tentent de leur mettre des bâtons dans les roues, l’officier et doctoresse SS Ellen Kratsch les fait capturer afin de mener sur eux, toutes sortes d’expériences scientifiques et autres actes de tortures. Elle a créé de toute pièce un monstre, mi-homme mi-singe…


En pleine vague de la « nazisploitation » et juste après l’œuvre subversive de Pier Paolo Pasolini (Salò ou les 120 Journées de Sodome - 1975) ou le pornographique Salon Kitty (1976) de Tinto Brass, il n’est pas surprenant de voir débarquer Luigi Batzella, avec ces SS tortionnaires psychopathes & sadiques. Le pitch est farfelu et se contente de nous étaler ses fantasmes sado-maso sur fond de nazisme. Un nanar qui frise l’amateurisme, il n’y a qu’à voir l’absence totale de direction artistique, les interprétations hasardeuses de l’ensemble des acteurs et surtout de la figuration (qui semble avoir été recrutée au hasard, sur la place du marché), le meilleur exemple c'est l’apparition dans le champ de vision de l’ombre de la dolly camera.


Dans l’ensemble, c’est particulièrement mauvais, le film se complait à mettre en scène les divers actes de tortures perpétrés par les SS, c’est un festival de joyeusetés assez craspec


(les jeunes prisonnières sont jetées en pâture dans la cage du monstre mi-homme mi-singe et se font toutes violer les unes après les autres, l’une d’elle se fera même dévorer le vagin. D’autres se feront électrocuter le sexe, torturées avec rats ou encore arrachées les ongles).


Le film est tellement incohérent qu’il alterne maladroitement les scènes de guerre (en réalité, ce sont des stock-shots empruntés à un autre film) avec les exactions des SS (histoire d’enfoncer le clou, le réalisateur ira jusqu’à mettre en scène


des meurtres de personnes âgées, d’un nourrisson et l’émasculation d’un partisan).


Si l’on ne voit pas passer les 75min du film, c’est grâce à tous ses défauts que l’on prend un malin plaisir à déceler lors de chaque scène. Côté distribution, le charme de Macha Magall ne parvient pas à masquer sa piètre interprétation, mais s’il ne fallait retenir qu’une seule chose de ce navet, c’est bel et bien l’étonnante, voir la sidérante prestation du monstre mi-homme mi-singe campé par Salvatore Baccaro (connu pour son physique désavantageux). Nul besoin de maquillage, il a le physique de son rôle et la mise en scène en fait des caisses avec des plans invraisemblables, du grand n’importe quoi, à l’image du film.


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le 7 janv. 2023

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