Sorcières, pantalons en cuir et diabète
Ces dernières années, une quantité affolante de scénaristes hollywoodiens nous on démontré qu'ils manquaient tous cruellement d'originalité. Après avoir adapté et réinterprété les héros de comics, de romans, ou que sais-je encore, aujourd'hui on nous ressort les héros de contes pour enfant.
Après avoir regardé le très mauvais "Blanche-neige et le chasseur", j'étais un peu inquiet à l'annonce d'Hansel et Gretel. Mais l'ennui et la curiosité étant plus forts que ma volonté, j'ai finalement décidé de tenter l'aventure.
Pour palier à la lenteur du conte, on nous présente ici une version testostéroné des frangin/frangine : après s'être fait la main sur la sorcière aux bonbons et avoir chopper un diabète sucré, qu'ici on appellera "la maladie des bonbons" parce que ça fait plus "époque lointaine" (alors que les personnages démontrent certaines connaissances en physique, en chimie et en mécanique vu l'arsenal qu'ils se trimbalent et qu'en plus ils ont de l'insuline), ils entament immédiatement une carrière de chasseurs de sorcières (parce que foutre une sorcière dans un four, ça vous qualifie tout de suite).
Donc, après avoir passé leur jeunesse à démolir de la sorcière, nos héros débarquent dans un petit village qui a vu disparaitre beaucoup de ses enfants. Comme d'hab', les villageois apeurés ne sachant pas quoi faire se tournent vers le shérif - ici, un mec qui se comporte comme un connard prêt à brûler n'importe qu'elle rousse sans qu'on sache vraiment pourquoi (mais surement parce qu'il en quête de pouvoir politique) - qui devra finalement laisser place à nos deux héros, parce que eux ils ont l'expérience.
S'en suit une enquête super difficile qui, comme dans les nouveaux Batman, est juste là pour combler un peu entre les scènes de cassetagnes (mais en même temps c'est pour ça qu'on regarde le film... et pour Gretel aussi) qui mènera à un presque-méga-happy end.
Bref, en gros Hansel et Gretel est une bonne distraction, bien que l'histoire tienne sur un ticket de métro ; les scènes de combat sont tout à fait correct (même si j'aimerais bien qu'Hansel m'explique en quoi s'attacher à un balais volant d'une sorcière qui s'enfuit dans les bois est une bonne tactique de combat, parce qu'à part se manger des troncs et des rochers, je vois pas à quoi ça sert) ; le jeu des acteurs auraient peut-être mérité d'être revu à la hausse et les effets spéciaux, sans être fantastiques, font leur boulot. Si vous avez 1h30 à perdre, ça passe (en plus Hawkeye est un vanneur).
Par contre, quelqu'un saurait me dire pourquoi les sorcières passent leurs temps à imiter le Predator ?