Dans l'espace, personne ne vous entend ... tout court

Cette critique arrive après un deuxième visionnage des années après. La première fois fut le choc, l’exhalation du nouveau. La deuxième : la contemplation mais aussi la réflexion.
Car entre temps, j'ai regardé quelques films de ce réalisateur comme Desierto un autre film de survie.
Gravity sort un an avant Interstellar. Et c'est un des films qui respecte "au maximum" le son dans l'espace. Pas d'explosion sonore illogique. Rien que ce détail rend le long métrage singulier. Mais je vous rassure , le son extradiégétique ( son que n'entend pas le personnage ) est présent, et incroyable ! Certaines scènes révèlent tout leur potentiel grâce à la bande sonore.

Spectacle visuel et sonore, le contrat est rempli pour ce voyage dans l'espace. Mais le film de Alfonso Cuaron parle aussi du deuil, de l'abandon de soi ou de la combativité d'une femme qui à perdu toute raison de vivre mais qui va devoir trouver sa "force interieur"

. Autant dire que le choix de la comédienne fut crucial. Et avec étonnement, Sandra Bullock ( qui n'est pas connu pour un talent omniprésent dans sa filmographie ) se révèle extrêmement talentueuse et crève l'écran par sa prestation toute en retenue mais intense et délicate à la fois. Preuve en est, sans elle, le film ne serait qu'un "cyber survival" de plus, visuellement intéressant mais sans intensité due au personnage que l'on est sencer s'identifier. Bravo Sandra.

Petit detail, qui n'en n'est pas un : le film est court. Donc, pas de temps mort. Pourtant Gravity semble imposer un rythme lent, en apesanteur, mais logique à un univers ou rapidité cohabite avec la notion que chaque seconde est vitale pour les personnages du film.

Un film de survie, petit par sa durée, mais grand par sa maitrise et son talent.