Scénario :
*C'est le gamin de Kick Ass, le Père de Malcolm, Juliette Binoche et le général qui a tenu tête aux américains sur l'ile d'Iwo Jima et la copine de la créature du lagon bleue qui tentent de créer une licence de gros monstres. Il y a la soeur des soeurs Olsen qui se dit "cool, j'ai un carrière à faire décoller, je peux participer ?"


Au final, y a Godzilla en image de synthèse qui passe et qui leur dit "ok, vous servez tous à rien, le prochain coup, j'appelle King Kong." Il garde quand même le japonais et il renvoie tout le monde dans un petit pays d'Europe de l'Est où il ne se passe jamais rien.*


Ce film fait partie de mon "rattrapage culturel" version "C'est sûrement de la merde mais je suis curieux."


A noter que c'est le dernier film de cette liste d'un peu plus de 100 films que je m'étais donné de voir vers 2015/2016... et purée, je suis bien content d'arriver au bout. Plus jamais je recommence des listes aussi longue où je sors autant de ma zone de confort : il y a clairement tout un pan de cinéma qui n'est pas fait pour moi, et j'aurai pu finir par détester le genre entier avec ces histoires.



En tant que sujet d'étude :



Godzilla, était dans mes films à étudier, car il part d'un cas intéressant. J'ai vu l'original de 1954, un Mothra VS Godzilla, le film de Emerich (vite fait) de 1998 et j'étais curieux de voir ce reboot prévu pour faire parti d'un univers partagé avec King Kong.


C'est marrant parce que maintenant qu'une dizaine d'année s'est écoulée, on va commencer à avoir un peu de recul sur le début des années 2010 au cinéma où suite au succès insolent d'Avengers et de la cohorte de films du MCU, les studios se lancent eux aussi dans leur "Cinematic Universe" (à commencer par D.C.) Et l'un des rares qui ai relativement "tenu le coup" au point d'avoir 4 films, reste ce Monsterverse, dont l'idée était d'avoir un combat entre Godzilla et King Kong. (Ce qui a fini par arriver l'an dernier.)


Du coup, le film doit introduire un univers partagé, d'où la création de Monarch, une organisation secrète dont le but est d'étudier Godzilla et de regarder ce que font les Kaijus et qui rappelle globalement la JSDF des films de l'ère Showa (avec ici une coopération japono-américaine.) On explique même que les essais nucléaires avaient pour but de faire fuir Godzilla dans le passé (tacle involontaire au film de Roland Emmerich où ceux-ci sont responsables de sa venue ?) Et en plus, on met à sa tête un docteur Serizawa, rappel au scientifique du premier film. Sans parler qu'il est toujours bon d'ajouter des clins d'oeils à l'univers pour expliquer qu'on connait la licence qu'on est censée rebooter (ici des références à d'autres monstres connus du même univers comme Mothra ou Rodan.)


L'autre bonne idée, c'est d'introduire une seconde grosse bestiole contre Godzilla, au lieu de l'avoir seulement lui et lui seul contre les humains. Après tout, ce qu'on aime dans les films de kaijus, c'est voir ces grosse bébétes qui se tapent entre elles. Pour le coup, j'aurais adoré que MUTO soit tiré de l'innombrable bestiaire de la franchise, mais au final l'idée d'un monstre qui bouffe l'electricité et provoque des chutes est intéressante car ça neutralise directement l'idée d'utiliser des appareils électriques puissants pour le battre.


Là où les gens sont partagés, c'est sur la tonalité du film. Gareth Edwards voulait faire quelque chose d'assez sérieux et surtout à hauteur humaine. On sent qu'il y a un amour pour les villes dévastées (coucou l'urbex façon Tchernobil au début du film) et toute la demi-heure finale se passe à voir des militaires qui sont juste des fourmis qui tentent de faire des trucs entre les pattes de ces grosses bêtes. Sans parler de certains plans de mise en scènes qui sont ultra-fortes (la scène où le personnage joué par Elizabeth Olsen voit les avions littéralement tomber du ciel autour d'elle.) Ceci dit, ça donne parfois des scènes caches-misères qui fait qu'on ne voit jamais vraiment certains combats.


Mais surtout, le film a ce côté bien trop premier degrés des films catastrophes : c'est basé sur une famille, avec ses valeurs américaines dont toutes semblent passer entre les gouttes de la catastrophe (sauf la pauvre Juliette Binoche, mais bon, je pense que le cachet pour 10 minutes de films a dû aider à payer un partie de ses impôts.) Et ça le fait de façon franchement très prévisible, notamment tout ces enfants, chiens ou autre qui sont la garantie que rien d'horrible ne va leur arriver.


L'idée aussi est de faire de Godzilla une force de la nature quasi-divine à côté de laquelle les ce qui est parfois justifié, mais le côté expressif de la grosse bestiole empêche parfois de la mettre sur ce piééédestal.


La toute fin, Godzilla qui se réveille de son combat contre Muto, me donne plus l'impression de voir un mec en lendemain de cuite... il manque plus qu'un panneau "purée, j'ai pris une énorme cuite, j'ai fini par me battre contre MUTO" pour que ce soit complet. Bon, au moins il a pas provoqué de Tsunami en repartant, c'est déjà cool de sa part.



Mon avis personnel :



Depuis le début, les avis des gens autour de ce film étaient : "c'est pas ouf, mais ça reste bien mieux que la bouze de Roland Emmerich" et force est d'avouer, que ouais, ça se regarde.


Le gros problème que j'ai avec ce film c'est qui si j'adhère avec l'idée du réalisateur de faire un film à hauteur d'humain, celui-ci passe son temps à nous couper dans notre élan et dans notre kif. Godzilla débarque à Honolulu ? On verra son pied et c'est éllipse. MUTO s'enfuit ? Ellipse. Il y a des trous de scénarios aussi énormes que ceux provoqués par les Kaijus dans les immeubles. Alors, ça donne des plans hyper beaux et prenant (Edwards adore les plans où un mec ouvre une porte et découvre un truc dévasté derrière) et la dernière demi-heure est cool.


Bon, après ce casting est amusant rétrospectivement et mater le film sur le canapé à du bon : on a un peu perdu au vertige graphique de l'avoir vu en salle, le fait de bien se marrer à faire des voix rigolotes et de prédire les prochains clichés qui vont arriver.


Je vais donc mettre 6 : C'était divertissant, mais ça pourrait être bien mieux. Mais ça a réussi à pousser ma curiosité pour voir Kong : Skull Island et peut-être les films suivants.

le-mad-dog
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le 7 avr. 2022

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