Le seul film Godzilla que j'ai vu avant celui-ci est celui de 1998 par Roland Emmerich. Une version déjà assez différente de ses prédécesseurs Japonais de par l'enjeu et surtout par le look de la bête, très « Jurassic Park ». J'avais bien kiffé ce film à l'époque, mais en le revoyant avec du recul je le trouve juste moyen. Même si il reste un bon divertissement apocalyptique comme Emmerich le fait si souvent (Independance Day 1 & 2, le Jour d'après, 2012).


Dans cette critique, je ne comparerai pas ces 2 versions, trop différentes l'une de l'autre. Pour l'actuelle, j'ai été largement influencé par le buzz engendré par les excellents trailers (dont le plus populaire compte 35 Millions de vues au moment où j'écris ces lignes) qui mettaient l'eau à la bouche en montrant juste le minimum et pas les 3/4 du film comme c'est le cas dans la plupart des trailers d'aujourd'hui. Mais je dois avouer que j'en attendais encore plus et j'en suis ressorti de la salle à la fois satisfait et frustré.



Tout vient à point à qui sait attendre



Concernant l'intrigue, elle est cohérente et s'installe tranquillement le long du film avec l'univers et les protagonistes. Pourtant un gros problème se pose, le rythme. Le film met trop longtemps à démarrer et consacre la majeure partie de la séance à se centrer sur l'aspect « humain » au détriment des créatures, et surtout de Godzilla en personne.


D'ailleurs montre en main, il faudra attendre au moins une heure avant de le voir intégralement. Je sais bien que c'est une règle classique dans ce genre de film de montrer la bête le moins possible afin de faire monter le suspense en crescendo, mais là c'est juste mal dosé.


Par exemple y a des séquences où on voit Godzilla se fritter avec une autre bête et là boom, changement de plan. Dur d'apprécier l'action si elle change sans cesse de point de vue. Heureusement que l'attente en vaudra la peine car les 20 dernières minutes du film sont jouissives.



Face à l'impuissance



Une chose que ce film met en avant et le fait très bien c'est l'aspect « destructeur » de la nature. Le réalisateur a eu l'excellente idée de filmer les créatures du point de vue humain. De quoi se sentir insignifiant et tellement impuissant face à tant de gigantisme, ce que les effets spéciaux retranscrivent avec brio.


Les dégâts engendrés par les créatures sont bien rendus et Godzilla est magnifiquement modélisé. Il en impose, et pas que par ses 100 m au garrot. Ah, et son rugissement est phénoménal. Rien que pour ça il mérite d'être vu au ciné afin de mieux ressentir l'effet sonore. Et toutes ses scènes sans exception sont excellentes. Je ne suis pas très fan du design des Mutos en revanche, mais ils en imposent eux aussi.


Par contre, concernant les protagonistes, y a problème. Soit ils manquent de présence, soit on n'a pas le temps de les apprécier. En revanche, quelle ne fut pas ma surprise quand j'ai réalisé que le rôle que tiendrait Bryan Cranston dans ce film, ne fut pas celui auquel je m'attendais. Encore une fois, la prod a bien géré la communication autour de ce film via les trailers, en brouillant les pistes avec brio.


Le vrai héros finalement ici, c'est Aaron Taylor-Jonhson (Mr. Kick Ass). Et pour ma part il s'en sort bien en tant que militaire. Mais y a vraiment que ces deux là qui sortent du lot. Même Ken Watanabe , qui a pourtant un rôle important n'est là que pour faire l'observateur et rien de plus. Mais pour la plupart ils jouent bien leur rôle, c'est déjà ça.


Il y a aussi d'excellentes scènes dans ce film. Par exemple le « Halo Jump » des parachutistes, présente dans les trailers est encore plus impressionnante à l'écran. Et le combat final du dernier quart d'heure est intense comme jamais. Par contre ne vous attendez pas à un gros film d'action, car y en a très peu en réalité.



Conclusion



Ce Godzilla en plus d'être un divertissement de qualité, rend hommage à cette mythique créature de la plus belle des manières. Avec une mise en scène en béton, des séquences mémorables et une qualité visuelle plus qu'honorable. On regrettera le rythme assez lent et l'inégalité des personnages, malgré leur prestation plus que correcte. Pour ma part je m'attendais à un film à l'image des trailers, autrement dit dantesque. On en est loin hélas. En espérant que la suite prévue pour 2019 soit plus decomplexée

Créée

le 16 nov. 2016

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Nindo64

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