D'une touchante naïveté

Ghost, c'est un peu un des films de ma jeunesse malgré moi. Sorti au début des années 90, je pense que j'ai dû me le coltiner quelques fois lors des passages télévisés tant le film était adoré par ma mère. Ayant une compagne adepte de ce genre de films, j'étais assez surpris qu'elle ne l'ait pas encore découvert.

Je me suis donc replongé dedans et j'ai été franchement très agréablement surpris par la qualité du film. Certes, l'oeuvre possède de multiples incohérences. En effet, Patrick Swayze n'est pas un acteur de grande qualité. Bien sûr, le scénario est quelque peu à l'eau de rose et les effets spéciaux ont vieilli. Mais malgré tout cela, il y a un ensemble d'une naïveté franchement touchante et une alchimie de différents genres qui fonctionne parfaitement.

Car Ghost est à la fois un film d'amour, une comédie, un thriller et un film fantastique. Il n'y avait que les Américains pour aborder la mort de cette façon. Film d'amour car l'histoire entre Sam et Molly parait tellement vraie, les acteurs font passer une véritable osmose entre eux à l'écran, magnifiée évidemment par la séquence culte de la poterie. La comédie avec une Whoopi Goldberg absolument parfaite dans son rôle. Le thriller pour découvrir les raisons du meurtre de Sam et le fantastique évidemment pour le côté surnaturel.

Swayze n'est peut-être pas un excellent acteur mais il est en tout cas d'une réelle sincérité dans son jeu, dans sa démarche qu'il finit par en être convaincant. Il me fait un peu penser à Kevin Costner par moments. Demi Moore est elle très naturelle.

Etonnant de voir aussi que Jerry Zucker est quand même issu du fameux trio ZAZ, qui s'est fait connaître par des films parodiques. En attendant, Ghost est bel et bien devenu un film culte pour de nombreuses raisons, dont celles évoquées, je pense, ci-dessus.