Hara qui rit
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Ce film correspond à peu près à ce que j'en attendais. Des plans fixes, longs, beaux, de soldats attendant dans un camp. La tête de David Bowie dépassant du sol à la fin.
Petit résumé, quand même. L'île de Java a été prise par les japonais, les rares prisonniers occidentaux sont parqués dans un camp et affamés, les japonais n'ont pas signé la convention de Genève (et oui, comment faire de la vivisection sur des chinois avec cette foutue convention ?) et se sentent obligé de faire un peu ce qui leur chante avec ces prisonniers. Le Japon n'était encore pas très bien connu en Europe à l'époque, le film à travers les dialogues explique bien les différences de mentalité des japonais en ce qui concerne l'honneur militaire, la justice, les coutumes spirituelles. Enfin ce n'est qu'un petit aperçu très bien fait qui donne envie d'en apprendre plus.
J'étais curieux de voir comment David Bowie jouait. Et en fait, il ne joue pas vraiment. David Bowie est parachuté alors que le film est bien commencé, il se rend aux autorités japonaises, et à partir de là il va faire sa star. Regarder les japonais dans les yeux et se foutre d'eux. Du coup il se prend des gnons.
Il y a quatre autres personnages intéressants : mon préféré, John Lawrence, un peu le "narrateur" du film, c'est le seul qui parle japonais et anglais, il passe son temps à empêcher les gens de se mettre sur la tronche. Il réfléchit vite et bien, dans le respect des individus de chaque nationalité, ce qui exaspère l'officier représentant les soldats occidentaux, un rouquin trappu, convaincu de l'ignominie des japonais, et côté japonais, il y a le chef du camp, très jeune et pas très à l'aise avec son nouvel emploi, qui veut à tout prix avoir les noms des spécialistes des armements, et son sous-chef, plus âgé et plus rustre, qui veut surtout qu'on le laisse boire son saké tranquille. Au début du film il oblige un coréen convaincu d'homosexualité à se faire seppuku (s'empaler sur un couteau) sous les yeux des occidentaux. Le petit chef qui en profite dans toute sa splendeur, roublard et brutal. Puis plus le film passe, plus on se surprend à l'apprécier.
Bon, pas un grand film, mais un film beau et intéressant. Pendant la deuxième moitié quand même, je bouinais un peu d'autres choses sur le net, signe que je m'ennuyais un tout petit peu. Ou que je suis accro à facebook. Mais il m'est aussi arrivé de revenir là où j'avais arrêté de regarder, ce qui n'arrive pas souvent.
J'aime bien ce que dit un anglais à propos des japonais : "C'était des gens de nature trop angoissée. Et ils ne pouvaient rien faire individuellement. Alors ils sont tombés dans la folie. En masse.". Même si cela peut s'appliquer à bien d'autres peuples en guerre.
Créée
le 16 janv. 2016
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