Et pour le pet ?
"Il était sonore, c'en était gênant." Quand je mets 3 à "La ligne Rouge" malgré les louages faites au film, je me pose tout de même quelques questions : je me demande si je suis passé à côté du génie...
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Rarement le plaisir de régression aura été poussé aussi loin que dans Frangins malgré eux, plaisir doublé d’un détournement constant d’œuvres emblématiques de la culture populaire actuelle (pensons par exemple à la parodie du style John Woo lors de la bataille finale, colombes à l’appui). S’il est férocement grossier, le film d’Adam McKay n’en demeure pas moins soigneusement écrit : les scènes burlesques s’enchaînent sans temps morts, s’inscrivent dans une progression psychologique de ces deux gamins quarantenaires qui passent d’ennemis à amis, puis de meilleurs potes à rivaux contraints de se ranger un temps, de rentrer dans le rang. Car l’entièreté du long-métrage ruisselle de paroles fleuries et de flux organiques pour mieux, en creux, repousser le passage à l’âge adulte et les responsabilités qui lui incombent. Dès lors, l’épanchement naïf et boulimique de cet art de faire des conneries dans lequel Brennan et Dale passent champions du monde s’apparente à une puissante arme de subversion dont l’esthétique de la copia – où l’abondance est une qualité, offre une infinie déclinaison – n’est pas sans évoquer certains passages de Rabelais, revus, corrigés et amplifiés jusqu’à l’excès. Qu’une comédie suive de bout en bout une telle bêtise politique suffit à faire de Frangins malgré eux non pas un grand film, mais une œuvre qui investit la vulgarité avec pertinence et fait preuve d’une drôlerie sans cesse revigorée. Et faut-il préciser que les deux comédiens principaux, à savoir Will Ferrell et John C. Reilly, sont aussi tordants que touchants ? qu’ils constituent, à eux seuls, la raison suffisante pour (re)découvrir sans plus tarder Frangins malgré eux ?
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Créée
le 1 déc. 2019
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