En liant drame familial intime et grandeur du cosmos, le jeune cinéaste livre un film magnifique, proche des thématiques malickiennes. Les scènes dans les engins de la NASA, tournées en caméra à l’épaule sont saisissantes. Ryan Gosling livre une fois de plus une prestation remarquable d’intensité et de sobriété. Il s’agit pour Chazelle d’un admirable pas de côté par rapport à La La Land (et son premier film non centré sur la musique), qui vient confirmer qu’il est un cinéaste qui compte. La bande-originale, signée par Hurwitz est sublime, avec des thèmes musicaux qui se répondent (la mélancolie de la perte de l’enfant étant ainsi sublimée par l’alunissage, avec ‘The Armstrong’ et ‘Landing’).