Un enfant aux capacités extraordinaires doit fuir et combattre une organisation belliqueuse qui veut la tuer, ou exploiter ses pouvoirs à des fins militaires ou mercantiles.

Pas très original comme scénario hein ? Stanger Things, Logan, pas mal de X-Men… En fait beaucoup de films de super-héros reprennent ce schéma. Ajustez quelques détails, on a aussi Harry Potter ou Man of Steel, entre autres. L'enfant se fait repérer dans le cadre scolaire, sa différence le rend victime de harcèlement, et il se trouve difficilement une place dans le "monde normal" ? Vu et revu. Il subit un trauma, notamment la perte violente d'un parent, ce qui le fait disjoncter, et la force à apprendre à contrôler ses émotions pour canaliser ses pouvoirs ? Là encore, du recuit.


On ne peut pas en vouloir au réalisateur d'avoir voulu coller au livre de Stephen King. Mais non seulement Firestarter cumule tous ces tropes, le film met un en plus des plombs à poser clairement ses enjeux, alors qu'il ne dure déjà pas très longtemps ! Ça sent la paresse d'écriture à plein gaz.

Hors scénario, le film pouvait se distinguer sur deux aspects, le fantastique, et l’horrifique. En clair : on nous vend du feu et des morts. Le réalisateur, qui doit adaptant le plus grand auteur d'horreur de l'histoire, n'a t-il pas fait ses armes dans le genre ?

Bah… Raté. Pas de frisson, les quelques scènes de tensions sont molles, parfois sans intérêt, et le "bain de sang" final est filmé dans le noir. On n'a même pas droit à notre dose d'hémoglobine.


Et le fantastique ? Le feu, quand même, n'est-il pas un élément visuel et cinématographique par excellence, d'autant plus avec les techniques modernes de prise de vue ? Avec un protagoniste dont c'est le principal atout (ses autres pouvoirs ne sont étrangement pas utilisés, là encore paresse d'écriture), on pouvait légitimement attendre plus qu'un petit barbecue. Là aussi c'est raté. Le film est un véritable pétard mouillé. Si je l'ai rattrapé sur Netflix, c'est avec un projecteur 4K. Je peux donc confirmer une impression visuelle très, très mou du genou, dépassant à peine ce que l'adaptation précédente réussissait à faire en… 1984. On a droit à quelques CGI cheapos - parfois à la limite du laid - et on termine le film avec le sentiment d'avoir moins vu de flammes ardentes impressionnantes que le brave Zac Efron (qui donne carrément du sien - la seule satisfaction du métrage) pisser du sang par les yeux.

AlexandreBouy
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le 14 janv. 2024

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