Toujours menés par Barney Ross et Lee Christmas, le groupe des Expendables doit déjouer les menaces d'un méchant qui compte détenir des têtes nucléaires afin de provoquer une troisième guerre mondiale.
Il aura fallu 9 ans pour voir une suite à Expendables 3 et honnêtement, qui la voulait ? Car en sortant de la projection, ça n'est pas seulement de la déception qui en ressort, mais une colère contre ceux qui ont osé se compromettre dans un tel film. Au départ, le projet était vendu comme un spin-off réservé au personnage que joue Jason Statham, sauf que c'est une aventure classique où absolument rien ne va. Déjà, et c'est un énorme foutage de gueule, que dire de la présence de Stallone dans l'histoire, qui est là une trentaine de minutes, et dont ses scènes montrent que soit il est fatigué, soit il en a rien à foutre, jusqu'à employer une doublure peu discrète sur la SEULE scène d'action qu'il a, réalisée en quelques secondes. Il est même impossible de croire au pseudo-twist le concernant, mais je ne vais pas en dire trop. On voit bien que le film a été conçu pour que Jason Statham prenne la relève des Expendables, qui était au départ conçu pour rendre hommage aux films d'action bourrins des années 1980-90, avec l'acteur anglais qui serait une sorte de transition. Mais alors, comment expliquer la présence de Megan Fox (liftée comme ça n'est pas possible) ou Andy Garcia ? Le seul autre jeune dans le casting est Jacob Scipio, qui est présenté comme le fils d'Antonio Banderas, et il est aussi insupportable, ce qui en fait un point commun. Ou alors la présence de Levy Tran, dont le seul micro-intérêt est de tendre son auriculaire à Randy Couture, ce qui serait l'équivalent du doigt d'honneur pour les Chinois.
L'autre gros souci est dans sa laideur visuelle sidérante, car les deux parties (une en Libye, l'autre dans un porte-avion) sont vraiment dégueulasses, quand ce n'est pas du fond vert utilisé à outrance. Enfin, car je pourrais encore m'énerver sur le film, c'est dans l'utilisation des deux seuls artistes martiaux, à savoir Tony Jaa et Iko Uwais (le méchant), qui sont clairement sous-exploités, filmés soit de manière très coupée ou alors en gros plan qui ne permettent pas de les mettre en valeur.
Mais heureusement que nous sommes revenus à la violence des deux premiers films ou que quelques échanges entre Stallone et Statham valent le coup, mais sinon, comment expliquer le naufrage artistique d'une saga dont j'avais beaucoup aimé le premier film ? Autant c'est nul, mais j'ai de sérieuses inquiétudes sur l'avenir de Stallone, qui semble à nouveau péter un plomb artistiquement, jusqu'à avoir désormais sa propre émission de télé-réalité....
Sly, Réveille-toi !