Y'a quelque chose de pourri au royaume des Pharons

J'ai beaucoup hésité avant de critiquer ce film...déjà parce que mon cher et tendre a déjà écrit une critique dessus, et ensuite parce que ce blockbuster à deux balles m'a tellement foutu les glandes qu'il fallait que je me calme.


Cher Ridley, je suis tout à fait consciente qu'on ne peut pas adapter un biopic / récit mythologique au pied de la lettre, qu'il faut forcément faire des ajustements et prendre quelques libertés, mais étais-tu obligé de chier dans la colle à ce point?
Certes, ton film est assez beau graphiquement, même si parfois tu te lâches un peu trop avec la synthèse, et l'ensemble du métrage est assez attrayant dans son ensemble pour ravir petits et grands.
Là où je t'en veux mon cher Ridley, c'est que t'es une bite en histoire géographie, et que ton excuse de "on ne sait pas comment les égyptiens vivaient" te sert de carte blanche pour faire des plans monuments wtf et/ou anachroniques...Alors là Ridley tu vas me dire que je suis une chieuse qui pinaille sur des détails, ce à quoi je te répondrai d'ouvrir un bouquin.


Parlons maintenant de ton sujet. Sans vouloir trop m'avancer, je pense qu'à peut prêt tout le monde connaît l'histoire de Moïse et se souvient du film de Cecil B.Demille avec Charlton Heston. Au cours de la promo tu as apparemment dis très clairement que tu détestais ce film, du coup je m'interroge : est-ce à cause de ça que tu as craqué ton slip avec ta propre adaptation? :


-Dans le coin droit du ring on a un Ramsès, transformé en Mimi Geignarde pas content parce que son popa l'aimait pas et que sa mère est apparemment une bonne grosse garce dominatrice (salut Sigourney, c'est gentil de ta parts de venir faire un petit coucou), et que du coup il devient un gros méchant pharaon pour prouver à tout le monde qu'il en a une grosse paire.
-Dans le coin gauche on a Moïse qui, apparemment s'est changé en Spartacus lui aussi pas content parce que Dieu (qui prend la forme d'un gosse...oui parce que Dieu aime se travestir en môme) arrête pas de l'engueuler et de lui dire qu'il fait de la merde, du coup c'est lui qui prend les choses en mains et qui va amorcer les 10 plaies qui vont s'abattre sur la tronche des égyptiens.


Et les 10 plaies parlons-en. Je n'ai pas trouvé choquant d'avoir opté pour un enchainement logique de catastrophes qui résultent de l'auto-massacre des crocodiles, mais à mon humble avis Ridley tu devrais virer ton monteur qui a trouvé bon d’insérer des faux-raccords partout.
La représentation de la dernière plaie (la mort des premiers nés, celle que tu ne pouvais pas expliquer scientifiquement), est plutôt bien rendue, je te félicite (et je ne relèverai pas le fait que t'ai dis que tu avais dû utiliser le facteur "magie", ce qui me pousse à croire que t'as une dent contre la religion, ce à quoi je me demande pourquoi t'as voulu adapter un récit biblique).


Pour la suite du récit, la poursuite du peuple juif par l'armée de Ramsès et la traversée de la Mer Rouge, j'aurai une question à te poser : pourquoi avoir fait mourir la moitié de l'armée en les faisant dégringoler de la falaise alors qu'on sait qu'il vont se faire buter quand la mer va revenir à sa place initiale? Au sujet de la mer qui se retire c'est plutôt pas mal, et je te l'accorde moins kitch que dans les 10 commandements.
Et là, transition de ouf, la rédaction de ces fameux 10 commandements : sans faire de la pyrotechnie ou autre, c'était trop te demander de les faire rédiger par Dieu (enfin le gosse), plutôt que de lui faire faire du thé pendant que Moïse se casse le cul avec son petit burin dans une caverne glauque?


En résumé Ridley, tu vas me dire que je me suis arrêté sur des détails et que je ne juge pas ton film dans son ensemble, mais justement, tous ces petits détails mit bout à bout ça commence à faire beaucoup (et encore, je ne t'ai pas parlé de ton choix de casting)...Et si on ne compte pas les anges déchus, ton ami Aronofsky, lui, avait eu la délicatesse d'attendre la deuxième moitié de son film pour vraiment partir en sucette.

Marie_Zuffrano
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le 11 mars 2015

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