Comment ne pas s'émerveiller de voir que l'exploitation cinématographique de sosie se pratique encore de nos jours ? Bienvenue à la version hongroise de Charles Bronson, de son nom d'artiste Robert Bronzi ! Et faut reconnaitre qu'il y a une vraie similitude physique entre les 2 hommes. Heureusement, le jeu d'acteur saura distinguer le faux jumeau, dont la nullité lui donne constamment un air de sincérité innocente des plus fascinantes, surtout quand il est censé évoluer dans des milieux violents. Son interrogatoire par les flics donne l'impression que le mec est l'honnêteté incarnée, vierge de toute notion d'injustice, c'est génial.


La 1ère partie de Escape from deathblock 13 est assez conventionnelle et recycle avec méticulosité tous les poncifs du film de taulard (les gangs, les gardiens tortionnaires, la directrice sadique...). Bon, tout le monde joue mal, les décors réels alternent de manière très étrange avec des fonds verts (des reshots alors que les locaux n'étaient plus dispo ?), y'a des inserts numériques dégueus en plus d'être gratuits (genre une camionnette en CGI qui passe inutilement dans la rue), la galerie de trognes est délicieuse et la gestion de la cour de promenade à la gatling est une idée à retenir. On ne s'ennuie pas, donc.


Et puis survient le plan d'évasion. Le film se révèle alors pleinement et démarre un festival nanar ininterrompu jusqu'à son explosion finale mythique. Les bastons semblent opposer des trolls qui se tapent à gros coups de mandales, avec même la survenue incongrue d'une sorte de maton mini-boss. La mutinerie et ses effets spéciaux péraves sur une réalisation bien zédarde offrent un rendu foisonnant qui convoque l'esprit de Jeff Leroy, ce qui de ma part est un compliment. C'est donc plein d'étoiles dans les yeux que l'on quitte Bronzi et son marteau souvenir à panne ronde. Merci Bob !

Créée

le 28 mai 2022

Critique lue 106 fois

1 j'aime

Critique lue 106 fois

1

D'autres avis sur Escape from Death Block 13

Escape from Death Block 13
AMCHI
6

Charles Bronson en prison

Escape from Death Block 13, derrière ce nom qui claque se cache un film d'action de seconde zone tout à fait sympa à mater. L'affiche nous présente un acteur ressemblant à Charles Bronson, en fait il...

le 2 mars 2022

3 j'aime

4

Escape from Death Block 13
Pascoul_Relléguic
7

Critique de Escape from Death Block 13 par Pascoul Relléguic

Comment ne pas s'émerveiller de voir que l'exploitation cinématographique de sosie se pratique encore de nos jours ? Bienvenue à la version hongroise de Charles Bronson, de son nom d'artiste Robert...

le 28 mai 2022

1 j'aime

Escape from Death Block 13
Professeur-Rico
4

Du pur faux marbre dont on fait les copies en toc.

Un bien beau nanar fauché avec Charles Bronzi le faux Charles Bronson hongrois, l'un des acteurs/sosie encore plus monolithique que l'original. Consternant mais drôle.Ma note Nanarland: 2/5

le 31 juil. 2023

Du même critique

Miraculous - Le film
Pascoul_Relléguic
4

Critique de Miraculous - Le film par Pascoul Relléguic

Découvert avec ma fille en avant-première, le film s'avère rapidement déroutant avant de virer au décevant pour qui connait un tant soit peu la série originale : Miraculous the movie est en fait plus...

le 14 juin 2023

13 j'aime

The Dead Don't Die
Pascoul_Relléguic
2

Quand l'hommage vire à l'escroquerie

Au début, j'ai trouvé le film gentiment intrigant ; par la suite, j'ai ressenti ça comme sans intérêt ; à la fin, j'ai conclu à une détestable escroquerie. Jarmusch s'est contenté de fragmenter toute...

le 14 mai 2019

11 j'aime

Undone
Pascoul_Relléguic
9

La folie est parfois la meilleure manière de s'adapter à la réalité

Undone ne fait pas les grands titres et c'est bien dommage car voilà une série qui le mérite. Alma est meurtrie par la mort de son père durant son enfance et elle tente de se construire en tant...

le 19 avr. 2020

8 j'aime