Un film qui ne laisse pas indifférent..

En effet, que l'on ai aimé ou on, compris ou non (si toutefois il y a quelques chose à comprendre), on se rappelle de ce film et il ne nous laisse pas indifférent.. Serai-ce là le talent de David Lynch ? Ce projet, plus qu'un film, a prit à Lynch plus de 10 ans de réalisation, en modifiant chaque jour le scénario (et oui, il y en a un !) pour en conclure à un film à l'atmosphère glauque et languissante. David Lynch qualifie d'ailleurs son film de "poème en style libre", ce qui m'a amené plusieurs dans le film à me demander "Pourquoi ?" ou encore "Faut-il chercher un sens, un lien ? Ou juste prendre chaque plan pour ce qu'il est ?", "Est-ce que ce que l'on voit est réel, un rêve ou un délire ?"... Bref, ce film retourne le cerveau tout en gardant attaché le spectateur qui veut soit :
- Une explication au surnaturelle.
- Encore plus d'absurde.
Je pense profondément que Lynch répond à ces deux options, un lien peut être fait entre tout les éléments, et Lynch pousse l'irréel en faisant tomber des cordons ombilicaux DANS un théâtre DANS un radiateur ! Et que penser aussi des visages, des plans, pour moi uniquement là pou choquer et attirer l’attention, avec l'originalité de Lynch. Le visage difforme de la chanteuse m'a vraiment troublé, je le voit encore, pour trouver une explication, je n'ai vu uniquement que par la il voit la beauté réel de sa conjointe (qui est donc orgueilleuse et qui le délaisse), et par les phoetus tombant et mourant, le héros morne voit l'enfant qu'il n'aurait voulu.
Mais une ambiguïté se fait par rapport à cette enfant (premièrement extrêmement bien réalisé pour l'époque !), car on ne sait si le héros s'attache vraiment à l'enfant étrange.


On remarque aussi à la fin du film que l’infanticide paraît être plus une erreur qu'une volonté profonde. Le visage de l'acteur, très bon au passage, montre lui même son étonnement face à son acte... Puis vient une série de court screamer sur la tête de bébé duquel s'en écoule une sorte de purée... Sur la fin aussi, Lynch reste troublant !


Enfin je ferai référence au titre de l'oeuvre. Ce qui est fort pour moi, c'est que ce titre, "Eraserhead" ou "Tête de Gomme" en français, n'est pas le centre du film, Lynch n'accorde que très peu d'importance à l'élément primaire et accrocheur qu'est le titre dans son film. Cela n'a que très peu de sens et la relation du titre avec le personnage ne représente que quelques minutes vers la fin du film. Lynch voulait-il nous guider là depuis le début ? Cette explication marche tout aussi bien avec le titre original "Labyrinth Man".
Bref. Je pense en somme qu'il faut regarder plusieurs fois ce film en prenant chaque plan pour ce qu'il est, voir comme des délires, sans vraiment pousser et trouver d'histoire. Voilà pour cette courte critique d'un film qui ne laisse pas neutre !

JCG98
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le 12 mai 2015

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