Il était une fois un maestro
Ennio Morricone se confie et en quelque sorte se confesse: comment être un des plus illustres compositeurs de musique de films ayant tant inspiré durant 50 années et être si sévère envers soi-même. Ses pairs et bon nombre de réalisateurs et interprètes musicaux ou acteurs/trices se chargent de lui rendre hommage.
Le voici ce qui pour tout mélomane constitue l’événement de septembre : l’hommage à l’un des plus illustres compositeurs de musique de films et sans nul doute le plus fort créateur de son art. Un hommage virtuose.
Après une incursion enfantine et la précocité avec laquelle le Maestro dût prendre la suite de son père et, en quelque sorte forger son destin, nous remontons sa carrière avec bon nombre d’allusions absolument croustillantes si vous connaissez les notes des thèmes, et bien des « instruments » étranges pour certaines partitions cultes.
Il y a également un procès indirect sur la non-histoire d’amour entre Morricone et les Oscars et, pour votre serviteur, le plus grand scandale datant de 1986 où Mission fut battu par une musique non originale et l’année suivante les Incorruptibles connaissaient la même sentence.
Le mea culpa final des 8 et l’Oscar d’honneur illustrent à merveille ce malaise.
Tornatore, pour qui Morricone composa l’un de ses plus beaux thèmes était totalement destiné pour cet hommage. Sa caméra sur Morricone est absolument saisissante laissant libre cours aux émotions spontanées inattendues. Et l’hommage final de maître Hans représente à merveille ce que fut Morricone : un génie de la composition digne d’illustres noms datant de plusieurs siècles en arrière dont la méthode inspirée d’un Oratorien pour la manière d’écrire une partition.
Un enchantement pour mélomanes à recommander vivement et les deux heures 30 passent à toute vitesse.