Elysium aura au moins le mérite d'avoir fait perdre son gros cul à Matt Damon et permis à Jodie Foster de prouver qu'elle pouvait aussi jouer une vilaine méchante (tout en rappelant au passage à tout le monde qu'elle était bilingue).
Sinon, le réalisateur de District 9, ne réitère pas l'exploit de nous en foutre plein la tronche avec un blockbuster intelligent comme il l'avait fait avec son brillant premier film.
L'idée de départ, pas conne, de montrer une planète Terre contaminée par la maladie et la misère tandis que les "riches" se sont installés sur Elysium, station spatiale où tout le monde est beau et fait des joggings, n'est jamais exploitée à fond et c'est bien dommage...
Neil Blomkamp se contente d'une histoire hyper manichéenne à coup de flashbacks et de ralentis hyper lourdingues qui nous expliquent à quel point le héros est drôlement gentil et son amoureuse d'enfance, devenue infirmière, est une sorte de sainte qui ne mérite pas que sa fille soit malade...
Pour sauver la situation, le héros va devoir se rendre sur Elysium... ça se veut émouvant, c'est surtout hyper niais.
Le scénario ne se prive pas non plus de raccourcis énormes pour faire avancer l'histoire, genre, les pauvres qui n'ont jamais mis un pied sur Elysium savent tout de suite comment utiliser la machine qui permet de guérir... bah c'est sûr c'est plus pratique...
C'est vraiment dommage cette impression que le réalisateur passe complètement à côté de son sujet car tout n'est pas à jeter non plus : Sharlto Copley compose un très bon méchant, les effets spéciaux sont quand même pas mal foutus (la scène où la gueule de Copley est recomposée est impressionnante) et les décors sont plutôt chouettes. Mais on ressort quand même très déçu, en se disant que tout ça aurait pu être bien plus cinglant et beaucoup moins sirupeux...
Vraiment très moyen...