Le film avait bien démarré, mais au fil du temps, il perd de l'ampleur. C'est dommage, car rare sont les oeuvres qui démarrent aussi bien. Plongé dans l'Angleterre de la Renaissance, au bord du conflit avec l'inquisitrice Espagne, à cela s'ajoute deux bonnes intrigues, le scénario était prometteur. Le problème, encore une fois, c'est la lenteur!

Visuellement, c'est un chef d'oeuvre, le teint de l'image se prête à merveille au style de la réalisation. Les costumes sont multiples et tous aussi sublimes les uns que les autres, le perruquier du tournage n'a certainement pas chaumé. Les plans sont soignés, je n'ai pas aperçu de faux raccords majeur, ce qui est plutôt rare. Cate Blanchett est juste excellente dans son rôle, elle ne joue pas Elizabeth, elle est Elizabeth. A ses côtés, nous avons Geoffrey Rush dans le jeu du premier conseillé de la Reine, portant aussi le rôle de grand enquêteur, entachant ainsi sa noble chemise de sang. L'acteur reste identique au travers de ces deux faces, et, j'avoue, le rôle lui va très bien. Clive Owen, dans la peau d'un noble corsaire, s'en tire pas trop mal, même s'il n'est pas parfait. J'apprécie assez l’exécution de Marie Stuart qui suit la légende panache de la robe rouge. Pour la qualité esthétique du film, oublier ça aurait été une hérésie.

Malheureusement, le film est mou. Niveau anachronisme, n'étant pas expert de l'age d'or de l'Angleterre, je n'attaquerais que la représentation du Roi Philippe II, passant pour un simple méchant inquisiteur. Je regretterais aussi le si court passage de "L’invincible Armada", qui, après de nombreux passages sombres de sa conception au fil de l'oeuvre, ne laisse pas de place à une véritable bataille. Gravelines se traduit par quelques canonnades sur une mer trop agitée pour les Espagnols, suivie d'une petite claque des Anglais, faisant fuir l'Armada toute entière. La vérité étant moins glorieuse, elle suit surtout la légende racontée par les Anglais outrageusement chanceux au cours de cette bataille. La virginité de la Reine revient à longueur de temps, et, à vrai dire, je m'en balance, pourtant je suis passionné d'histoire. Je pense tout simplement ne pas avoir accroché à la manière dont cet aspect est présentée.

Ce film n'est pas formidable, mais il est beau à voir et bien joué. On y retrouve perpétuellement des jeux de lumières fort agréables. La qualité de prestation de Cate Blanchett est, sans aucun doute, le plus grand atout de cette réalisation. Néanmoins, certains aspects pourtant très intéressant ont été sous développé. Le film dure 2h, j'aurais apprécié alors quelques scènes supplémentaires ou une réorganisation des priorités. Mais ce n'est que mon avis!
AurlienGlabas
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur.

Créée

le 23 févr. 2013

Modifiée

le 23 févr. 2013

Critique lue 1.1K fois

8 j'aime

Critique lue 1.1K fois

8

D'autres avis sur Elizabeth : L'Âge d'or

Elizabeth : L'Âge d'or
Shortlegg
4

Quand les protestants se mettent à faire des films gros budget.

J'ai beaucoup souris durant le film. Il est bien fait, en tout c'est bien réalisé, pas trop de bourde, un éclairage potable, bref quelque chose de plutôt académique de type "grand public". Néanmoins...

le 24 juil. 2010

15 j'aime

5

Elizabeth : L'Âge d'or
drunkenfirefly
8

Critique de Elizabeth : L'Âge d'or par drunkenfirefly

Oui, ça vaut sûrement moins que 8, mais quand je vois Cate Blanchett avec en prime un halo de lumière divine autour d'elle, je m'agenouille et je pleure, éblouie.

le 25 nov. 2010

10 j'aime

Elizabeth : L'Âge d'or
AurlienGlabas
7

Le perruquier devenu milliardaire

Le film avait bien démarré, mais au fil du temps, il perd de l'ampleur. C'est dommage, car rare sont les oeuvres qui démarrent aussi bien. Plongé dans l'Angleterre de la Renaissance, au bord du...

le 23 févr. 2013

8 j'aime

Du même critique

Deux sœurs pour un roi
AurlienGlabas
2

Henry et les soeurs Boleyn

Seigneur Dieu, pourquoi ai-je vu ce film? Pourquoi, après avoir tant admiré Nathalie Portman, ai-je décidé de creuser dans les tréfonds de sa filmographie pour apercevoir une réalisation aussi...

le 20 févr. 2013

6 j'aime

1

Red Gallion
AurlienGlabas
1

Mais où est donc passé le Red Gallion?

Oyez matelots! Larguez les amarres, hissez la grande voile et souquez les artimuses (oui ça ne veut rien dire, les amateurs d'Astérix mission Cléopâtre reconnaîtront l'humour). Vous souhaitez vivre...

le 2 déc. 2012

4 j'aime