Motorcycle Boy

Après une première image montrant une route déserte interminable, on rentre dans le personnage du héros joué par le trop méconnu Robert Blake.
Il joue un policier de la brigade des motards coincé dans une fournaise et dans l'ennui dans un univers désertique. Il rêve de devenir inspecteur en troquant son casque par un Stetson, la mort d'un vieil homme va lui donner l'opportunité de prouver de quoi il est capable.

Ce film mélancolique suit un motard qui prône des valeurs simples dans un monde dépravé par les séquelles de la guerre du Vietnam.
C'est un anti-héros et on va le suivre dans un univers qu'il ne comprend pas, dans une Amérique puritaine et identitaire. Il est à la recherche d'une quête de sens dans un monde qu'il ne peut pas sauver. Il nous offre un véritable voyage en essayant de trouver la paix et le bonheur sur une route dont il ne voit pas la fin.

Ce film montre une Amérique malade qui a perdu tout sens et qui n'arrive pas à se positionner par rapport à son passé en reconnaissant plus ses propres valeurs.

L'esthétique du film est purement magnifique, inspiré des décors des westerns en renouvelant le genre dans le monde actuel. La photographie transpire de mélancolie, la contemplation du personnage dans un monde qu'il croit connaitre nous claque à la figure.

Ce petit chef d'œuvre injustement méconnue n'a pas pour moi pas cette injuste réputation d'être réactionnaire. Il suit juste un homme optimiste et rêveur dans un monde qui perd ses valeurs.

PS : une BO magnifique qui suit le héros jusqu'à son dernier km.