Dès les premières secondes, le ton est donné. Grande musique superbement rythmée, telle une musique de fête qui fait lever tout le monde et les fait danser. Un peu comme les spectateurs qui dansaient sur leur siège durant la projection. Cette musique accompagnant le titre du film et les premières images où l’actrice est dans une fête entre potes et où ils n’ont pas peur de dire des vacheries entre eux, sachant très bien que c’est amical.

C’est ça ce film : la retenue est interdite. Mettons nous à l’aise et laissons-nous emporter par la folie mais surtout la joie. Même si quelques péripéties et moments dramatiques s’invitent, Gabriela Pichler livre dans son premier long-métrage l’optimisme avant tout. Le spectateur est donc invité à partager l’optimimisme de la protragoniste.

Une protagoniste merveilleusement bien interprétée par la jeune suédoise Nermina Lukac. Un personnage féminin qui a fort à faire mais surtout, qui a lourd à supporter dans ce film. En effet, ce film parle avant tout de précarité. Que ce soit la difficulté de retrouver un travail après un licenciement, le fait des licenciements pour cause de finances ou alors le chômage chez les jeunes.

Un beau petit manuel pour Bruxelles avec son Union Européenne. Vous pourrez regarder la bande annonce du film ci-dessus, vous ne verrez pas le meilleur du film. Vous verrez seulement ce qui donne lieu aux meilleurs moments du film. Tout cela pour dire que pour un premier long-métrage, Gabriela Pichler fait preuve d’une grande maîtrise et d’une intelligence remarquable.

A l’instar du cinéma de Claude Sautet (une intégrale étant aussi diffusée lors du Festival International du film d’Amiens 2012), Gabriela Pichler arrive à conquir le spectateur en choisissant un drame pour le tourner de façon joyeuse avec de l’humour et de l’optimisme. Les personnages du film (la protagoniste et son entourage) font preuve d’une grandeur d’âme impressionnante.

Mais surtout, ce film nous montre que même dans les pires moments de notre vie (précarité ou séparation avec la famille), il faut savoir garder foi en la vie. Il faut toujours croire et espérer que tout s’arrangera, même si ce n’est pas comme on l’espérait. C’est avec sa caméra que Gabriela Pichler arrive à nous offrir une enthousiaste détermination.

Avec un film tellement décomplexé, totalement honnête, complètement enthousiaste, Gabriela Pichler a su comment prendre la vie du bon côté et à nous révéler une jeune actrice plein de talent. Contrairement à d’autres films en compétition lors du Festival International du film d’Amiens, une grande énergie ressort de l’écran et arrive en plein sur les spectateurs, prêts à suivre la protagoniste dans ses moments de bonheur intense.

Ajoutez à ceci la famille et les amis toujours présents pour nous aider, et vous obtenez une image de la vie qui n’existe pas tellement. Gabriela Pichler nous montre qu’il faut avoir foi en la vie, qu’il faut rester déterminer et en y restant enthousiaste. Elle nous dit que ça serait vraiment beau et festif si ça existerait vraiment. Et c’est une vraie bouffée de joie qui habite les spectateurs en sortant de la salle.

Que dire de plus si ce n’est que le rythme se cale sur cette joie et cette enthousiaste détermination. Ou alors qu’on est emporté dans une ambiance très dynamique et joyeuse, pleine de coeur. Mais il ne faut pas oublier de noter que la musique manque terriblement à ce film. La musique est présente au début et à la fin, mais ça aurait encore plus sympa si les scènes de joie étaient accompagnées de musique entrainantes comme celle du début qui donnait le ton du film.

Finalement, Eat Sleep Die est un film qui parle de précarité mais de façon joyeuse. C’est dur d’y croire, n’est-ce pas ?! Mais c’est pourtant vrai, la protaganiste du film se fait licencier mais dégage une incroyable enthousiaste détermination où dans d’autres films ça deviendrait une mélancolie. Décomplexé, honnête, joyeux et très beau : ce film est un grand bol d’air frais sur sujet difficile.

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Auteur : Teddy
LeBlogDuCinéma
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le 22 nov. 2012

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