Le point saillant de ce film - et l'objet de ma critique très partielle et pleine de spoilers - est l’amour. L’amour que le réalisateur a pour ses propres personnages, avec un regard dénué de tout jugement et un profond respect illustré par le net refus d’être plus explicite sur la mort de Tommy. L’amour partagé entre ses acteurs et personnages, presque confondus ici. Les liens créés par les nombreux tournages en commun - notamment entre Mads Mikkelsen et Thomas Bo Larsen, La Chasse étant un exemple du même réalisateur – créent l’alchimie parfaite caractérisant ce quatuor que l’on observe à l’écran. L’amour que les hommes cherchent à retrouver par l’ivresse : l’amour conjugal et l’amour d’enseigner, et par là même l’amour d’autrui, autrement dit l’empathie. Notre charmante bande, hétéroclite, ne fait qu’un dans la réconciliation avec celle-ci, incarnée par le devoir de protéger les plus vulnérables, sur un terrain de foot ou dans une salle d’examen et l’impératif altruiste d’élévation des petites âmes.


Succomber, finalement, dans la sérénité de cet amour que l’on a toujours su éphémère ; partir, par amour d’une communauté de souffrances ; céder aux blessures de l’âme meurtri par une solitude funeste mais salvatrice.


Renouer, sinon, avec les passions du premier jour. Briser avec éclat le cycle inexorable de la vie, rompre avec les habitudes assassines pour réapprendre à aimer et à vivre d’un cœur sincère et immaculé, insouciant et harmonieux telle cette pop aux accents balkaniques.

ForestStream
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le 22 oct. 2020

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