Chez Hamaguchi, la libération passe par la parole, d'où la souvent longue durée de ses films renforcée par un scénario à multiples rebondissements pour problématiser des questions posées dans toute leur complexité. Ici, Hamaguchi dramatise en effet la nouvelle de Murakami qui pose la double question de la schizophrénie de l'acteur et de l'impossible connaissance de l'autre. Même si Kafuku et Watari sont hantés par la pièce Oncle Vania, dont les tirades semblent correspondre à leur état d'esprit, ils trouveront une autre façon de panser leur blessure que celle, très noire, proposée par Tchekhov. (Suite de la critique ici)

cineclubdecaen
9
Écrit par

Créée

le 27 août 2021

Critique lue 609 fois

2 j'aime

1 commentaire

Critique lue 609 fois

2
1

D'autres avis sur Drive My Car

Drive My Car
Grimault_
7

Sur le chemin de la rédemption

Après entre autres Senses et Asako I&II, Ryusuke Hamaguchi revenait à Cannes pour présenter en Compétition le déroutant Drive My Car. Un film fondamentalement intellectuel, qui parle du deuil à...

le 18 août 2021

101 j'aime

3

Drive My Car
EricDebarnot
9

Raconter des histoires ou conduire (il ne faut pas choisir...).

Adapter Murakami est un sacré défi, tant l'aspect quasi-intangible de ses histoires semble défier la nature même du Cinéma. Néanmoins, depuis le formidable "Burning" de Lee Chang-Dong, il semble que...

le 24 août 2021

51 j'aime

11

Drive My Car
BenoitRichard
5

trop désincarné

On peut se sentir parfois un peu seul quand, autour de vous, tout le monde ou presque porte un film aux nues sans que vous compreniez vraiment pourquoi. C’est le cas avec Drive My car le film du...

le 28 août 2021

50 j'aime

2

Du même critique

Voyage à Tokyo
cineclubdecaen
10

Soigne bien tes parents avant leur enterrement

Voyage à Tokyo est le cinquième film à s'inscrire dans la lignée de ceux crées par Ozu et son scénariste à partir de la matrice de Printemps tardif (1949) qui s'attachent à décrire la rupture des...

le 5 août 2018

4 j'aime

1

Seule sur la plage la nuit
cineclubdecaen
9

Mener une vie qui me ressemble

Le cinéma de Hong Sang-soo est par bien des points proche de celui d'Eric Rohmer. Le personnage principal affirme une volonté morale qu'il va confronter avec la réalité par de longs échanges verbaux...

le 21 janv. 2018

4 j'aime

Michel-Ange
cineclubdecaen
7

Représentation académique du génie

On ne voit jamais Michel-Ange peindre ou sculpter mais on ne voit pas les œuvres non plus. Tout juste, Michel-Ange passe un chiffon sur le genou droit du Moïse, seule partie qui se dégage alors du...

le 29 oct. 2020

3 j'aime

1