Un dîner presque parfait

Un film dans la droite lignée de la série, à tel point qu'on ne voit guère la différence avec un épisode spécial de noël. Le changement d'échelle entre le format télé et le grand écran est à peine palpable, presque aucune valeur ajoutée significative hormis un peu plus de figurants par ci par là. C'est là qu'on se rend compte qu'un seul épisode de Downton abbey vaut mieux que bien des period dramas à 100 millions ou d'énièmes adaptations à oscars de Jane Austen. Fellowes n'a rien perdu de sa justesse d'écriture et prend un plaisir manifeste à retrouver ses personnages là où il les avait laissés.
Aucun fan-service pachydermique ici, tous les personnages trouvent leur place naturellement dans le récit et jouent leurs partitions sans fausse note avec des enjeux taillés sur mesure pour chacun. Les nouveaux venus par contre sont souvent à la limite du cliché, le cuisinier royal notamment volontairement caricatural. L'intrigue principale n'est pas des plus passionnantes surtout pour un film de cinéma, sans compter quelques sous-intrigues aux airs de déjà vu, mais le tout est toujours parfaitement agencé. Bref un film qui a tout d'un téléfilm mais devant la qualité de l'oeuvre on pardonne volontiers toute forme de mégalomanie mercantile.