Le mois de janvier est plutôt calme concernant les nouveautés au cinéma. La bande-annonce de Downsizing m’avait quelque peu intrigué et je n’avais rien à perdre financièrement parlant, carte d’abonnement au cinéma oblige, à me faire mon propre avis sur le film.
Le principal défaut du film est sans conteste son détachement total concernant l’ensemble du casting. Il n’y a aucun moment où l’on ressent quoi que ce soit pour eux en dehors d'un profond malaise. Le postulat de base laissait penser à quelque chose d’original mais l’idée est terriblement mal exploitée. En effet, si le début du film met bien en avant la surprise (légitime) qu’il peut y avoir entre ceux qui ont fait l’expérience et les humains de taille « classique », tout tombe à plat une fois que Matt Damon est miniaturisé.
Le film perd par ensuite tout son intérêt car c’est ensuite comme si de rien n’était, les interactions avec les humains non rétrécis se comptant sur les doigts de la main. C’est à peine si quelques rares passages mettent en avant le fait qu’ils ne sont plus dans le monde « des grands ». S’ensuit alors un film tout ce qu’il y a de plus banal, sans enjeu particulier réellement dessiné. Seul bon point du film : la prestation de Christoph Waltz qui sauve un peu les meubles. J’aurais bien voulu dire la même chose concernant Matt Damon mais il y est fade comme pas permis.
Vendu comme une comédie, je cherche encore les moments qui m’ont fait, au mieux, esquisser un sourire. La rumeur voudrait que Downsizing soit une critique de la société. Mais même dans ce cas-ci, le film ne parvient pas à remplir le rôle qu’il veut se donner. Dans le meilleur des cas, quelques réflexions (bateaux) sont faites sur le sujet.
Si le processus du downsizing réduit la taille de l’être humain, les effets secondaires de cette expérience sont de plonger les spectateurs dans un profond ennui. Dommage.
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