Il est assez jouissif de voir notre bon vieux papa Noël zigouiller à tout va…

Billy n’est pas un jeune homme comme les autres. Durant son enfance, il a été traumatisé par le meurtre de ses parents commis par un homme déguisé en Père Noël. Hélas, il n’aura pas été épargné par la suite, recueilli dans un orphelinat dirigé par des nonnes sadiques, ces dernières ne cesseront de le brutaliser. Bien des années plus tard, le jeune et fringuant Billy souffre toujours de stress post-traumatique et va radicalement basculer vers le point de non-retour le jour où il devra se déguiser en Père Noël pour le magasin de jouets où il travaille.


Fin des années 70, début 80, la mode des slashers battait son plein, la saga Halloween avait déjà connu 3 opus et la saga des Vendredi 13 sortait son 4ème volet la même année où débarquait pour la première fois Freddy Krueger dans ce qui deviendra une franchise lucrative avec Les Griffes de la nuit (1984). Voulant surfer sur la vague horrifique, Charles E. Sellier Jr. se lançait à son tour en réalisant ici son tout premier long-métrage en mettant en scène un tueur en série sous les traits du célèbre gros barbu (ce qui défraya la chronique à sa sortie, contraignant le distributeur à le retirer de l’affiche précipitamment, mais le mal était fait, le film avait cartonné dès ses premiers jours d’exploitation et connaîtra un succès important en VHS).


Du haut de ses 80min, le film ne perd pas de temps et rentre rapidement dans le vif du sujet en égratignant le mythe de Noël. La mise en scène bien que pantouflarde sera sauvée par des acteurs convaincants (mention spéciale à la française Lilyan Chauvin dans le rôle de la terrifiante mère supérieure et bien évidemment Robert Brian Wilson dans le rôle-titre, vociférant un « châtiment ! » à chaque fois qu’il assène un coup de hache mortel à ses victimes).


Charles E. Sellier Jr. a fait avec les moyens du bord (un budget dérisoire) mais cela ne l’a pas empêché de réaliser un slasher efficace et que l’on prend plaisir à revoir près de 40ans après. On ne va pas se mentir, il est assez jouissif de voir notre bon vieux papa Noël décimer tout ce qui lui tombe sous la main, au grès de mises à mort qui, à défaut d’être originales, s’avèrent réussies (à grands renforts de


coups de hache, étouffement à la guirlande électrique, une défenestration, empalement sur des cornes de cerf, décapitation sur une luge, …).


Un slasher rudement efficace et qui (pour l’époque), avait le mérite de chercher à se démarquer en misant sur un tueur en série incarné par le héros de notre enfance. Suite au succès rencontré par le film, deux suites verront le jour (1987 & 1989), ainsi que deux autres opus (1990 & 1991) mais n’ayant aucun lien avec les précédents, ainsi qu’un remake (2012).


http://bit.ly/CinephileNostalGeekhttp://twitter.com/B_Renger


La franchise au complet :
Douce nuit, sanglante nuit (1984) ★★★☆
Douce nuit, sanglante nuit 2 (1987) ☆☆☆☆
Douce nuit, sanglante nuit 3 : Coma dépassé (1989) ☆☆☆☆
Douce nuit, sanglante nuit 4 : L'Initiation (1990) ☆☆☆☆
Douce nuit, sanglante nuit 5 : Les Jouets de la mort (1991) ★☆☆☆
Silent Night (2012) ★☆☆☆

RENGER
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le 14 févr. 2021

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RENGER

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