A la recherche d'un vaccin dans un monde où la barbarie règne plus que jamais.

Trois ans après l'excellent long-métrage The Descent, le réalisateur britannique Neil Marshall nous propose une nouvelle réalisation où il maîtrise les genres action et épouvante sans la moindre imperfection. À la fois réalisateur, scénariste et monteur, Neil récupère plusieurs références de films connus tels que Mad Max ou New York 1997 pour composer son long-métrage se classant très bien dans les films de série B sans nous laisser à penser qu'il en rechignait. Ce n'est certes pas un réalisateur aussi populaire que James Cameron ou Ridley Scott mais s'il faut savoir une chose sur ce dernier, c'est que même avec un budget réduit par rapport à celui d'un blockbuster, le cinéaste est capable de nous mettre plein la vue avec un savoir et un sérieux qui l'honorent.

Toujours dans un contexte où une violence rare est déployée, Neil nous fait balader dans une Écosse où la barbarie et la cruauté règnent à jamais, en compagnie d'un commando armé jusqu'aux dents. Avec un scénario aussi simplet que celui-ci, le réalisateur sait comment nous faire éprouver un plaisir particulièrement ravageur. Quand il cherche à nous terrifier, à nous angoisser ou à nous faire prendre en plein la gueule, il le fait vraiment, sans aucune négligence. C'est ce qu'on peut constater pendant la progression du commando dirigé par le major Éden Sinclair s'aventurant dans un territoire pullulant de barbares ayant perdu tout sens de l'humanisme ou d'hommes ayant repris les coutumes et les habitudes de vie du Moyen Âge.

Quand on visionne cette production, on a un peu de mal à croire que le réalisateur manquait de moyens et de ressources pour tourner des scènes d'action terriblement efficaces. Et il y a de quoi à être surpris, fusillade féroce, course-poursuite infernale, invasion sauvage de zombies, affrontement barge, ce n'est pas l'action qui manque dans ce long-métrage nous promettant quelques bonnes surprises. Y compris dans certaines scènes où aucune limite de la cruauté ne fut imposée au réalisateur comme la fiesta des barbares autour d'un membre du commando qui se fait brûler vivant dans un grand feu. C'est exactement le même genre d'ambiance qu'on a pu voir dans des films tels que The Descent et Soldier Dogs.

De la pure folie, une atmosphère à laquelle peu de réalisateurs oserait le créer dans ses productions. Sans omettre des décors très apocalyptiques, des costumes représentant sans aucun problème chaque personnage du film, une mise en scène correcte, du maquillage soigné, des barbares avec des coiffures punk et de la grosse artillerie pour intensifier avec subtilité la puissance de ce film. Chaque scène d'action est accompagnée d'une ambiance sonore très techno et nous plongeant encore plus dans le long-métrage. Je pourrais parler du casting mais pour moi, la vraie star de ce film est Rhona Mitra qui est une figure exemplaire de la badass girl sachant nous vendre du spectacle. Elle se montre très compétente pour interpréter une combattante redoutable avec un charisme faisant son effet. Avec elle dans le casting, ce film est tout simplement une tuerie incroyablement jouissive. Rien que voir l'affiche, on en savoure déjà. 7/10

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