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Après The Big Short puis Vice, débarque Don’t Look Up et la réelle impression qu’Adam McKay s’engonce confortablement dans un fauteuil taillé sur-mesure. Finalisation d’un carcan – la comédie satirique politique – qui lui convient et dont il ne semble pas vouloir sortir. Sorte de Vice 2.0, avec Don’t Look Up il ne s’attaque pas à une figure politique en particulier, mais peint une satire des années Trump qui, fondamentalement, ne vole pas plus haut qu’une parodie dont on se délecterait le 31 décembre ou le 1er janvier un verre de trop à la main. Le plaisir de se moquer de ce dont notre société capitaliste nous a offert et, nous offre encore, de plus risible. De ce capitalisme qui ne cessera jamais de nous faire taper la tête contre les murs à, cette ignorance environnementale à laquelle nos dirigeants font semblant de donner du temps et de la lumière lorsqu’ils ont besoin de gagner des points de popularité. Rire du bullshit, rire de ce qui nous rend fou au quotidien. Tel est la volonté du cinéaste Adam McKay, tel est ce qu’il réussit avec jubilation au travers de son nouveau film. La présidence de Donald Trump, la puissance détenue et exercée par des milliardaires capitalistes qui ne cessent de s’enrichir tel Jeff Bezos, la pression médiatique, mais également la manière dont ces derniers se délectent de drama futiles bien plus que de réelles causes et histoires. Énumération de quelques-unes des principales thématiques auxquelles Adam McKay s’attaque dans cette comédie satirique qui, même si extrêmement simple de prime abord, fonctionne et s’avère extrêmement drôle grâce une écriture qui vise juste. De la caractérisation des personnages, au déroulement de chacune des situations en passant par les réactions et évolutions des différents personnages, le script fait preuve de cohérence et de clairvoyance.