Dominion: Prequel to the Exorcist par hellraiser

La saga L'Exorciste demeure l'une des meilleurs franchises d'horreur. Le premier opus en 1973 est un chef d'oeuvre du cinéma d'horreur réalisé d'une manière réaliste. Le succès de cet opus verra la naissance d'une suite en 1977. John Boorman prend la succession de William Friedkin et nous livre un véritable chef d'oeuvre, hélas incompris. L'échec de L'Hérétique provoquera la mort temporelle de la saga jusqu'en 1990 où William Peter Blatty sortira l'excellent L'Exorciste III. Moins bon que les deux premiers opus, il demeure un thriller horrifique intelligent porté par une très bonne mise en scène. Et puis en 2003, c'est le drame. Voilà que sort L'Exorciste : Au Commencement une véritable daube, insultant la franchise. Ce prequel raté de Renny Harlin est en réalité la deuxième version du prequel. La première fut abandonné suite aux mécontentements des producteurs voulant du gore. Réalisé par Paul Schrader, cette version bien que non fini (certains effets ne sont pas finalisés) sortira directement en vidéo en 2004. Et franchement, c'est très bon. Oublions le désastre de la version de Harlin, voici le prequel que L'Exorciste aurait du avoir. L'aspect gore grotesque de la version Harlin disparaît pour laisser place à un opus à une porté plus intelligente, et parfois onirique (on est cependant loin du travaille de Boorman sur L'Hérétique dont les éléments de l'exorcisme du père Merrin en Afrique se retrouve dans Dominion). Le film n'est pas très terrifiant (les 3 premiers restent au sommet niveau flippes), mais il reste intelligent et bien réalisé (si on passe sur les effets CGI non terminé).L'exorcisme final si il n'égale pas ceux des films originaux (que ce soit la tension du premier ou encore le visuel du second) demeure tout à fait honnête et bien meilleur que la parodie sortit en 2003 (je parle bien du film de Harlin). Schrader nous offre un film intelligent qui se laisse regarder et ne fait à aucun moment honte à la franchise. Ces quelques défauts du à sa production en font une oeuvre certe bancale, mais tout à fait passionnante.