Mouais, pas trop mal, mais niveau incohérence ça passe mal.
J'veux dire, t'es Shadow, t'as besoin de ta dose, le dealosse la livre pas, évidemment qu'il parlera devant toi vu que t'es le genre à avoir des sbires qui balafrent des gars, du coup il dit qu'on t'a doublé ... tu poignardes ton dealosse ou le gars qui l'a racketté pour te la mettre à l'envers ?
Cas suivant, ton pote s'est suicidé à cause de son viol, le film montre même pas comment il l'apprend, mais sinon pour le venger, quelques coups de pieds suffisent pendant la furie d'une émeute ??
A l'image également y'a des choses que je ressens pas, comme la colère du gardien. Pouvant pas aller à l'anniv de sa fille, il a l'air de vouloir se passer les nerfs sur un détenu. Sous le coup de la colère, pas par psychopathie aigue. Pourtant la caméra me le montre pas. Elle fait plutot passer ça comme un accident de parcours plutot qu'un coup de colère qui tourne mal. Ou alors la scène manque d'ampleur dans sa façon de film, j'en sais rien, en tout cas il manquait un truc.
La mort d'un détenu suite à une bousculade avec le gardien et l'autre qui se suicide viennent attiser la fougue de l'émeute, mais je comprends pas trop pourquoi tout le monde s'emporte vu comment ils se détestent les uns les autres. Y'a le nain qui est témoin d'un viol mais il dit à personne que c'est la raison pour laquelle l'autre s'est suicidé. En plus, les gardiens cachent la situation médicale de celui hospitalisé, donc comment connaissent-ils sa situation ??
J'admets que le film montre des hauts et des bas dans les relations entre les prisonniers avec la réunion des colériques qui part en sucette puis la joie et l'amusement avec la partie de balle au prisonnier ou l'autre qui raconte sa branlette. C'est sympa et ça donne du relief. Mais j'en viens à douter sur la cohésion de groupe quand certains meurt alors qu'ils se détestent profondément. Même si personne balance, les choses se savent donc les raisons restent.
Du coup la scène de fin, à mes yeux, fait beaucoup trop : "Moooooooooooh les pauvres". Une tâche sur ma chemise pas si belle mais qui faisait quand même un petit effet.
J'aurais préféré, et ça coinciderait mieux, que le film reste sur un axe/style "Un Prophète" d'Audiard, où l'on ne voit que la survie, l'ambition et les objectifs des détenus. Malheureusement, avec la fin, j'pense que le film s'est donné un style "Les Evadés" pour un ode à la liberté et j'ai pas trouvé que ça collait.