Il est assez marrant de se dire que le dernier opus du Marvel Cinématic parle de magie alors que celle-ci a quasiment disparue de leur dernière production.
Pourtant, Ce Docteur Strange a quelque chose de rafraîchissant.
Tout d'abord, le film impressionne par son casting.
Marvel attirait déjà les stars mais pour ce film, ils ont fait fort : Benedict Cumberbatch, Tilda Swinton, Mads Mikkelsen et Chiwetel Ejiofor, il faut avouer, ça vent du rêve.
D'ailleurs la plupart s'en sorte très bien sauf Mads Mikkelsen qui a la malchance d'incarner un énième "vilain" Marvel sans âme.
L'autre grande qualité du film tient à son univers et une réalisation assez inventive dans l'ensemble même si certains effets rappellent une sorte d'Inception sous cocaïne.
Scott Derichson a su profiter de l'originalité du personnage pour sortir son épingle du jeu et se démarquer de uniformisation des autres films Marvel.
Pour le reste, l'intrigue est classique.
On présente les origines de Strange en suivant le schéma très connu de la "chute, doute , ascension, rédemption" mais l'ensemble fonctionne bien.
D'ailleurs, je fais parti de ceux qui ont appréciés le combat final qui propose une résolution assez innovante nous épargnant le bâclage habituel.
Du coup,on lui pardonne les défauts récurrents de la vision Marvel : un humour trop présent et un héros aseptisé pour cadrer au format tout public imposé par la production.
Pour finir, on a le droit aux scènes post génériques.
La 1ere joue la carte de l'humour en préparant le prochain Thor et la second sert d’épilogue au film en nous montrant l'évolution radicale d'un des personnages.
Docteur Strange ne réconciliera sans doute pas les détracteurs du genre mais à mon petit niveau, il a réussi à me faire oublier les dernières déceptions.
De là à y voir un renouveau, je ne crois pas.
Au final, le film se démarque par son casting et ses effets spéciaux mais le scénario reste assez faible et on reste sur un sentiment de frustration : celui de se dire qu'à chaque fois , on exploite à peine 10% du potentiel d'un personnage et on uniformise un univers qui est bien plus complexe sur son format papier.