(Sous l'impulsion de zombiraptor qui lui aussi a presque honte d'avoir aimé le premier volet de cette chose des profondeurs (lol), je reposte ici ma vieille chronique)


Ça parle de programmeurs de jeux vidéo qui testent le futur jeu de combat ultra moderne qui va débarquer sur le marché. Manque de bol, comme dans le premier Techno Warriors, un programmeur geek fou s’amuse à faire revenir le maléfique Black Ninja, grand méchant du jeu, qui va tenter à nouveau d’en sortir pour prendre le contrôle du monde, affrontant deux supercops, Darren Shahlavi (RIP), son copain à l’intérieur du jeu, et un troisième larron qui tente de venger leur mort à l’extérieur, lui-même aidé de Yukari Oshima (qui a vraiment joué dans un tas de trucs des profondeurs...).


Je me suis dit tant qu’à faire, puisque j’ai eu le courage de me faire le premier sous l’impulsion de Cherycok et que c’était quand même de la grosse tranche de débile sous sa nullité, pourquoi pas essayer le second, ça ne pourra pas être pire.


Bien m’en a pris, Techno Warriors 2, il passe mieux ! Tout cela est très subjectif vous me direz, ça tient à pas grand chose à ce niveau de bouse comme toujours, pas d’insigne Police souscutanée ou de poursuites à motos improbables ici, mais je trouve celui-ci plus tenu dans la surprise.


Déjà, il y a moins de Philippins ou d’Indonésiens, enfin bref de faux guerriers qui n’en branlent pas une. Pas de grand black potiche non plus contrairement à ce que laisse entendre la couv piquée du premier volet, le casting est plus réduit mais de meilleure qualité.


Alors que le premier tentait mille fois en vain de faire un Mortal Kombat live, celui-ci se concentre sur le combat de Darren Shahlavi et ses deux copains contre le Black Ninja toujours joué par le réalisateur, l’ami Philip Ko qui a l’air de bien s’amuser, et c’est un peu moins un bordel inutile qui tourne en rond. Darren Shahlavi se fait laver le cerveau, ça avance un minimum à quelque chose. Les combats eux aussi auraient presque un sens et quelques originalités sympas à offrir. Pas de gentil blondinet babacool avec des hémorroïdes pour se faire passer pour un maître Raiden. Ici il y a une interaction plus logique, tout est relatif, entre les personnages du réel et ceux du jeu. Et côté réel, on a Yukari Oshima. Elle ne fait rien à part regarder un écran, poser, tirer au laser et taper quelques secondes mais elle fait toujours plaisir à voir avec sa tenue spéciale revival San ku Kai.


Le gros balourd geek insupportable du premier volet est remplacé par un autre geek à la houppette folle tout aussi insupportable, mais je dois bien avouer que lui aussi passe mieux et c’est un très sérieux concurrent dans la catégorie cabotinage intensif. Ses enchaînements de faciès rivalisent avec les plus belles performances de Stuart Smith, le tout magnifié par un doubleur américain sous amphétamine.


Il devait rester quelques jours de vacances, mmh pardon de tournage, à la fin du premier Techno Warriors, Philip Ko a donc décidé d’en remettre une couche tant qu’à rentabiliser le budget. Le film utilise les mêmes décors, d’ailleurs mieux utilisés, costumes et personnages principaux que le premier mais peut cette fois s’offrir le luxe de tout faire péter, même les plus grosses statues.


En résulte de l’action soutenue pendant toute la première heure, mauvaise mais assez variée et sympa mine de rien, canaux nanars bisseux grands ouverts, avec des petits bouts du premier en flashback. La dernière demi-heure quant à elle est très étrange. On revient dans le monde réel et un gang de Philippins qu’on avait plus vu depuis le début commencent à faire les zozos dans ce qu’il est convenu d’appeler un laserfight trèèèès étiré en longueur entrecoupé de comique pittoresque assez désarçonnant. Exemple, un type fait ses étirements de jambe en attendant que Yukari se chargent de ses copains avant de se faire kicker d’un seul coup. Scène pathétiquement connue mais là comme ça, en plein milieu du reste voulu cyber-action, ça fait bizarre. Sans compter le geek à banane toujours en feu qui se pointe un pistolet laser sur la tempe en grimaçant comme jamais. Et que dire de la cravate Marylin Monroe, du pantalon vert fluo et des lunettes de ski du héros. Alors que les sbires en costumes portent la dernière classe en matière de lunettes de soleil (Chanel…), notre jeune héros imberbe à la brosse impeccable qui a vu ses deux amis mourir dés la première scène s’en va dispenser à l’image de certaines scènes typiques du film*, le discours de provocation le plus interminable qu’il m’ait été donné de voir face à l’imperturbable Black Ninja.


1999 quand même, alors que ça semble réalisé au moins 10 ans avant. Philip Ko enchaîne les petites bouses colorées à l’époque. Encore une fois, c’est fauché et très mauvais comme le premier du nom mais sans déplaisir, voire plutôt avec, j’aurais presque tendance à le conseiller pour un petit goût de MortalKombat laser fight vidéoludique obscur.



  • On a aussi droit à une magnifique scène inter-minable d’un gweilo chauve et d’un autre moustachu autour d’une table qui règle une affaire de business de jeu vidéo en racontant n’importe quoi. Autre grand moment de rien (pompé sur Terrence Hill et Bud Spencer si mes souvenirs sont bons, ce qui est loin d'être sûr).


20/05/2012

drélium
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le 7 mai 2020

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