Je pratique le kung-fu en salopette et je savate un démon chinois dans le métro d'Harlem... Kamoulox

Sympathique curiosité bis, Devil's Express suit le fringant sifu Luke, afro américain enseignant et pratiquant le kung-fu dans son école de Harlem. Très apprécié dans le quartier, il s'y ballade coupe afro au vent et chemise ouverte avec son pote Rodan, qui trempe parfois dans des affaires louches. Les deux potes se rendent en Chine pour augmenter la puissance de leur kung-fu (Luke y atteint le 9ème niveau de ... on ne sait pas quoi, mais on a compris qu'il maîtrise). Mais pendant leur bref séjour, Rodan commet une bévue en dérobant dans une cavité naturelle un médaillon posé sur une caisse en bois. L'imprudent, qui n'a pas vu l'introduction du film, ne sait pas qu'il vient de libérer un démon enfermé là depuis 2000 ans. Ce dernier suit les compères jusqu'à New York pour récupérer le médaillon. Craignant la lumière, il se réfugie dans le métro et commence à y faire des victimes. Seul Luke semble pouvoir le vaincre.


Sorti alors que la blaxploitation bat son plein depuis une poignée d'années, Devil's Express fait un effort appréciable pour se démarquer du tout venant. Certes le cadre est connu (Le Harlem des années 1970) et les personnages sont conformes aux stéréotypes du genre, mais le film propose une hybridation originale en y adjoignant beaucoup de kung-fu (les films d'arts martiaux sont à la mode en Occident et Bruce Lee, mort trois ans avant, reste extrêmement populaire), une guerre des gangs qui couve entre afros et sino américains et une bonne dose de fantastique. On n'a pas vraiment le temps de s'ennuyer et on se marre aussi pas mal. Le héros interpelle autant qu'il amuse involontairement avec ses looks improbables et son jeu très premier degré. Il faut le voir sauter dans le métro torse nu et en salopette jaune pour aller botter les fesses du démon ! L'acteur au nom improbable (Warhawk Tanzania) est une sorte de sous-Jim Kelly à moustache. Il s'agit là de son deuxième et dernier film.
Les chorégraphies arrachent aussi quelques sourires car si les mouvements tiennent la route, leur exécution est souvent un peu lente et un peu raide.
Même si on n'est pas vraiment au niveau de la série Z (la réal' est correcte) ce n'est clairement pas du grand cinéma, mais le visionnage n'en demeure pas moins plaisant. A découvrir !

Créée

le 1 avr. 2019

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