Second long-métrage du fils Cuarón après Año uña en 2007, Desierto est un film de famille, puisqu'on y retrouve au scénario le réalisateur Jonás Cuarón et son cousin Mateo Garcia, et l'on retrouve à la production le papa, Alfonso Cuarón qui a une confiance aveugle en son fils depuis que ce dernier l'a aidé à écrire Gravity; Sans oublier Gael Garcia Bernal qui en 2001 a joué pour Alfonso dans Y tu mama tambien, et qui a ici le rôle principal pour le fiston. D'ailleurs il semblerait que Gael se soit très impliqué dans le film et notamment dans son casting, puisqu'il a aidé Jonás à sélectionner les acteurs non professionnels du film ; il semblerait que même la prière inaugurale du film vient de lui...


Ce qui m'amène à vous dire que ce film est vide, ils ont beau essayer de s'y mettre à plusieurs avec toute la bonne volonté du monde, ce film est vide. Laissez-moi m'expliquer. Le film a un scénario tout ce qu'il y a de plus simple (très bien souvent ça fait une bonne histoire), des migrants mexicains veulent passer la frontière, leur moyen de locomotion tombe en panne, ils doivent alors traverser le désert à pieds avec leurs guides ; le plus expérimenté des deux décide du chemin, que son collègue ne connaît pas et qui a la réputation d'être dangereux, mais vu leur position c'est le trajet le plus rapide.


Jusque là, ça va... C'est après que ça se gâte.


Le guide expérimenté étant un connard de première et ne pensant qu'à lui, prend les devants et file à toute allure, scindant le groupe en deux, les plus rapide avec lui, et les plus lent avec l'autre guide qui ne connaît pas le chemin.
Vous le sentez venir le truc à la con ?!
Ce qui doit arriver, arrive... Le premier groupe avec le guide expérimenté se fait dézingué par un connard qui s'est donné comme mission de nettoyer la frontière des migrants voulant passer clandestinement. Armé d'un fusil à lunette et avec son chien dressé au combat et à pister ; il fait un véritable massacre, tout en montrant son talent au fusil (il arrive régulièrement à les tuer du premier coup, voir au deuxième, et plus rarement au troisième).


Ici, on est alors en droit de penser à des films comme Les chasses du comte Zaroff, mais ce serait insulter de tel film. Car c'est maintenant que ça va se gâter...


Le groupe de migrants survivants, va vouloir faire demi-tour afin de sauver leurs culs, mais c'est ce qui va causer leur perte. Car le chien va les entendre, va le faire comprendre à son maître, et la chasse est donné ! Tel le connard dans son camion dans Duel de Spielberg, l'américain pourchasse ses victimes dans son pick-up, et ne leur laisse pas de moment de répit... Ah si, après en avoir butter une autre moitié au lieu de finir le travail, il préfère les laisser bien dormir et reprendre au matin. Oui c'est du grand n'importe quoi, mais tout le film est à cette image, un autre exemple, lorsqu'il commence à tuer cette autre moitié, un gros (oui on va l'appeler comme ça), n'arrive pas à sauter entre deux rochers, et Gael el actor du film, vient lui tendre les bras pour l'aider à sauver son cul, mais à ce moment là, le méchant américain armé de son fusil à lunette, les a en joue, et au lieu de tuer Gael, qui est celui qui n'a aucunes difficultés pour s'enfuir, il préfère alors tirer sur le gros qui lui est déjà à moitié en train de tomber dans le vide, payes ta logique ! Un autre exemple qui a faillit me faire gueuler, Gael a un nounours qui fait du bruit, dès sa première apparition dans le film, j'étais sûr que ce jouet à la con allé les mettre dans la merde, et que finalement il allé l'utiliser pour sauver sa putain de vie, au lieu de tenir sa fucking promesse qu'il avait fait à son fils de le lui ramener. Et c'est évidemment ce qu'il se passe.


Et ça va continuer ainsi tout au long du film... Je vous épargne donc d'autres exemples irrévérencieux de la part des scénaristes, mais c'est vraiment du grand n'importe quoi. Et je trouve ça dommage, car le film à quand même des noms pas dégueux au générique, en plus de ceux cités plus haut, on a Woodkid à la musique (et ça ne fonctionne pas, j'ai été très déçu), puis au casting, c'est tout de même Jeffrey Dean Morgan qui interprète l'américain méchant du film. Il y avait vraiment là de quoi faire un bon film.


Mais non, au lieu de ça on nous sert un film vide, avec un scénario qui prend son public pour un gros, GROS con, une BO qui n'apporte rien au film, une photographie dégueulasse, c'est tellement blanc/gris qu'on se croirait à Paris avec des rochers au lieu des immeubles (beurk), et une réalisation insipide qui n'apporte rien.


Je vous conjure, n'allez pas voir ce film, vous aller perdre de l'argent pour rien, attendez de le voir sur votre pc ou à la télévision si vous tenez tout de même à voir cet étron, mais là c'est purement du foutage de gueule.

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le 2 avr. 2016

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Le_Guide_Barbu

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