Pendant que Jean-Pierre jeûnait, Marc restait sur le carreau!!

Certes, je ne doute pas de l'impact qu'a du avoir Delicatessen sur le cinéma français à sa sortie en 1991, mettant en lumière deux jeunes réalisateurs au style si particulier, sauf que trente ans après, je ne suis ni fan de Caro (Dante 01 ne m'a pas convaincu) et Jeunet a plutôt tendance à m'énerver avec ses déclarations et ses films, à l'exception de Alien, la résurrection et Amélie Poulain, ne me touchent absolument pas, du coup, j'étais très curieux de savoir ce que je penserais de ce premier film et vous devez voir dans ce 5/10 une espèce d'attirance/répulsion de ma part.

Parmi les sorties détestables du réalisateur d'Amélie, il y a celle à l'encontre de Guillermo del Toro qu'il a accusé de plagier son film dans La Forme de l'eau, alors oui, c'est évident que le réalisateur mexicain cite le français, mais même s'il n'était pas touché par l'hommage du génie derrière La Labyrinthe de Pan, il aurait pu éviter de sortir des conneries, parce que là où c'est ironique, c'est la manière dont il pompe Terry Gilliam dans Delicatessen : dans l'univers visuel, dans l'humour, dans l'outrance, Jeunet & Caro pillent l'un des piliers des Monty Python à chaque seconde de son film, ce qui ne serait pas un problème en soi si ils racontaient une histoire. Alors certes, il y a un fil rouge, notamment avec l'histoire d'amour et le final est plutôt pas mal, mais la première heure, on se limite quasiment à des sketches sur chaque habitant de l'immeuble de qualité variable - mais bon, j'avoue que de voir des gens gueuler pendant tout un film m'est plutôt insupportable - heureusement que cette atmosphère étrange de monde post-guerre est plutôt bien rendue.

Bref, malgré des qualités cinématographiques évidentes qui m'auront empêché de sombrer dans l'ennui, je ne peux pas dire que Delicatessen m'a touché par sa poésie ou son univers!!