Passe le Miike
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On le sait déjà, voir un film de Miike Takashi, c’est se lancer dans une expérience différente de ce que l’on connaît du cinéma. C’est se laisser porter par un type qui a décidé de faire tout et n’importe quoi.
Dès le début de Dead or Alive : Hanzaisha, Miike Takashi n’attend pas plus de quelques secondes pour nous montrer qu’il a envie de faire absolument n’importe quoi : Takeuchi Riki et Aikawa Shô sont accroupis sur un embarcadère, de dos à la caméra qui les filme en contre-plongée. Ils se tournent, regardent la caméra et comptent jusqu’à quatre. D’un coup, écran-titre et montage de cinq minutes sur du gros hard rock japonais dans un Tokyo nocturne et extrêmement inquiétant où des mecs se font des rails de coke de 2 mètres tandis que d’autres se font éventrer après avoir mangé un bon kilo de nouilles, qui, n’étant pas bien digérées, tombent par terre à peine attaquées par le suc gastrique du malheureux. Dead or Alive : Hanzaisha semble être alors un trip ultra-violent et incroyablement osé de la part d’un type qui ne s’est jamais rien refusé et qui n’allait pas commencer maintenant.
Dead or Alive : Hanzaisha se transforme alors tout d’un coup en un thriller tout ce qu’il y a de plus classique, avec le grand talent de Miike Takashi en plus, un affrontement d’une violence sourde (mais jamais réellement sérieux, grâce au sens de l’humour macabre très efficace des cinéastes) porté par les deux acteurs principaux, parfaits et le supporting cast qui l’est tout autant, donc l’exceptionnel Terajima Susumu en coéquipier d’Aikawa Shô. Miike Takashi prend alors son temps, quitte à faire oublier cette ouverture fabuleuse à son spectateur, qui est alors pris dans cette histoire de fraternité et de fusillades qui font ruisseler le sang des multiples morts de l’histoire. Et là, sur un moment assez anodin où on sent le dénouement arriver, la folie reprend son cours. Rien ne sera dévoilé ici mais sachez qu’on tient une des fins les plus cools de l’histoire du cinéma. Pour le côté technique, c’est absolument parfait. Le film est extrêmement propre visuellement et la musique d’Endo Koji est parfaitement adéquate. Quant aux effets spéciaux, ils sont impressionnants pour un tel budget.
Miike Takashi a ensuite réalisé deux suites sans les mêmes personnages mais les mêmes acteurs et les mêmes thèmes. Difficile à savoir si la surprise sera toujours au rendez-vous, mais celui-ci se suffit amplement à lui-même. On est proche du génie cinématographique.
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Créée
le 25 mai 2015
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