« Jamais l'aigle ne perdit plus de temps qu'en apprenant du corbeau ». Ce vers de William Blake pourrait résumer à lui tout seul, à travers son étrangeté, le film de Jim Jarmusch. Ovni cinématographique mené à la guitare hypnotique de Neil Young, Dead Man est un film singulier, sorte de western mêlant poésie, folie et coups de feu. Singuliers le noir et blanc, la mise en scène millimétrée, la beauté des images, le jeu des acteurs, l'étrange apparition de Iggy Pop en robe, Nobody l'indien récitant du William Blake... Poussé malgré lui à fuir dans l'ouest sauvage, William Blake, simple comptable, en arrive à vivre un grand voyage initiatique, guidé par un indien qui le prend pour son homonyme, le grand poète. Film complètement illuminé, mystique, Dead Man a quelque chose de fascinant.

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le 22 déc. 2011

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Lola-Virgule

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