Si avec La Secte sans Nom Jaume Balagueró se montrait au grand jour avec un thriller haletant et surtout déroutant, il fait preuve ici d'un autre savoir-faire dans un autre domaine... Amoureux des histoires de fantômes et très habile dans les jeux d'ombres et de lumières, le réalisateur espagnol nous livre avec Darkness une histoire terrifiante encore une fois centrée sur des enfants et sur une secte secrète. L'histoire se déroule donc toujours sur la terre natale du metteur en scène, près de Barcelone, mais le casting est cette fois-ci principalement américain : la famille Rua s'installe dans la demeure familiale abandonnée depuis quarante ans.


Composée de Mark (Iain Glen), souffrant de troubles de la personnalité provoquant une attitude parfois violente, de sa femme Maria (Lena Olin) et de leur deux enfants Regina (Anna Paquin, surprenante) et le jeune Paul (Stephan Enquist, une révélation). Peu à peu, plusieurs évènements étranges vont bien entendu se manifester : l'électricité défaille de plus en plus, Paul se retrouve avec des bleus d'origine inconnue, Mark recommence à avoir des crises par rapport à sa maladie et un lourd secret semble habiter la maison. Étant la seule à voir que quelque chose de terrible va arriver, Regina va tenter de découvrir les causes de ces évènements mystérieux.


Avec Darkness, Balagueró nous livre une intrigue riche en rebondissements, agrémentée d'un suspense prenant qui, une fois le spectateur plongé dans le film, ne fera que s'amplifier jusqu'à un final bouleversant. Nous menant à la baguette pour nous entraîner dans un tout autre registre, le metteur en scène espagnol réussit à utiliser des thèmes classiques et emprunte même à d'autres grands films du genre (les références à Shining sont évidentes) afin d'insuffler à son deuxième long-métrage sa propre identité, délaissant les habituels retournements de situations fantastiques pour lorgner vers le thriller ésotérique. Et si on peut regretter une mise en scène inégale, alternant entre plans sobres effrayants et plans saccadés à l'Américaine (sûrement une volonté de la production), le film ne perd en rien de son sujet et arrive sans peine à nous intriguer voire à nous terrifier. Une nouvelle preuve du talent de Jaume Balagueró, à voir absolument.

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le 15 avr. 2019

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