J'ai toujours eu du mal avec Jaume Balaguero.
[REC°] premier du nom et son court-métrage A louer mis à part, j'ai toujours l'impression qu'il tente de refaire The Shining à chaque film, tout en essayant de ne pas trop copier son modèle.
Et pour ce Darkness il prends carrément pour principe de faire une copie inversée (à commencer par le titre) de son modèle, le parallèle avec l'écrivain en moins.
Mais on a toujours la famille qui emménage dans une sombre maison isolée où le gamin commence à voir des fantômes, et où le père sombre peu à peu dans la folie jusqu'à menacer sa famille.
Rien de bien original original à se mettre sous la dent donc, on retrouve le message prétexte sur l'enfance anéantie récurrent dans sa filmo, (quelques plans rappellent furtivement le jeu vidéo Silent Hill) et les fantômes passant devant la caméra en courant deviennent très vite lassants à défaut de provoquer la moindre peur.
Ce n'est pas totalement ennuyeux, loin de là, ni totalement antipathique (dans le même genre L'Orphelinat avait été un vrai supplice) grâce à sa photographie glacée et aux décors qui donnent une atmosphère intéressante au métrage, mais derrière la coquille de pluie et d'ombre il n'y à rien. Ou pas grand chose. Dommage.