Darkling
Darkling

Film de Dusan Milic (2022)

Kosovo 2004, au sein d'une enclave serbe "protégée" par les forces de l'OTAN et d'où les familles partent les unes après les autres. Dans celle qui est montrée par Dušan Milić dans Mrak (Darkling), il reste le grand-père, la mère et une fillette de 11 ans, barricadés dans leur maison isolée à l'orée d'une forêt, et apeurés par les bruits venant de l'extérieur. A travers les yeux de la plus jeune du trio, le récit se déploie comme dans un film d'épouvante, avec des dangers non identifiés et un ennemi toujours invisible. L'atmosphère angoissante est parfaitement rendue dans une mise en scène brillante qui adopte toute une palette de nuances contrastées. Entre le drame psychologique, à tendance paranoïaque, et l'horreur véritable, il est difficile de se déterminer tant le film semble tergiverser, traversé de part en part par une poésie et un onirisme funèbres mais aussi par un sentimentalisme un peu trop prégnant. Le dernier quart d'heure est éprouvant, peut-être un peu excessif au vu du ton employé jusqu'alors. Darkling n'en reste pas moins un long-métrage excitant, assez différent de tous ceux qui ont pris pour sujet la guerre en ex-Yougoslavie. Il a été choisi pour représenter la Serbie à l'Oscar du meilleur film international.

Cinephile-doux
7
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Films inédits en salles à voir (ou pas)

Créée

le 2 déc. 2022

Modifiée

le 2 déc. 2022

Critique lue 135 fois

1 j'aime

Cinéphile doux

Écrit par

Critique lue 135 fois

1

Du même critique

As Bestas
Cinephile-doux
9

La Galice jusqu'à l'hallali

Et sinon, il en pense quoi, l'office de tourisme galicien de As Bestas, dont l'action se déroule dans un petit village dépeuplé où ont choisi de s'installer un couple de Français qui se sont...

le 27 mai 2022

76 j'aime

4

France
Cinephile-doux
8

Triste et célèbre

Il est quand même drôle qu'un grand nombre des spectateurs de France ne retient du film que sa satire au vitriol (hum) des journalistes télé élevés au rang de stars et des errements des chaînes...

le 25 août 2021

75 j'aime

5

The Power of the Dog
Cinephile-doux
8

Du genre masculin

Enfin un nouveau film de Jane Campion, 12 ans après Bright Star ! La puissance et la subtilité de la réalisatrice néo-zélandaise ne se sont manifestement pas affadies avec Le pouvoir du chien, un...

le 25 sept. 2021

70 j'aime

13