Crépuscule à Tokyo par Teklow13
Sans perdre la pudeur et la délicatesse qui fondent son cinéma, Crépuscule à Tokyo se démarque un peu de ses autres films. C'est son film le plus sombre et le plus mélodramatique que j'ai vu jusqu'à présent. Il y poursuit ses réflexions sur les relations parents/enfants, le rôle du père, l'absence de la mère, les conflits intergénérationnels, avec une tonalité beaucoup plus grave.
Il ne faut pas non plus s'attendre à des élans lyriques ou à des torrents de larmes, mais c'est un film déchirant, d'une grande justesse, et d'une profonde beauté. Ozu savait regarder l'être humain et sa complexité, sans jamais porter sur lui de jugements trop hâtifs.
C'est juste sublime.