La description juste d'un milieu en vase clos : un village essentiellement composé d'agriculteurs dont les rivalités et les rancœurs trouvent un parfait exutoire dans la désignation d'un bouc émissaire : le fils débile d'une famille de Roms sédentarisés, dont le film fait une double figure de victime et de bourreau. La tension s'accroit à l'aune des températures caniculaires et de la sécheresse qui s'abattent sur les paysans (le film tombe en ce sens à point nommé) en exacerbant les passions. Vision donc très chabrolienne où les vestiges d'une bienveillance incarnée par le maire et une vieille habitante disparaissent sous la haine et le refus de la différence, de l'Autre - ce jeune Rom libre et imprévisible comme l'artisan et sa famille venus s'installer à la campagne, pas loin d'être pareillement ostracisés. En dépit d'une dernière partie faisant la part belle au polar, l'ensemble demeure d'une belle facture.

PatrickBraganti
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le 12 août 2015

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